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𝓔styria ne cesse de faire les quatre cent pas à la recherche d'une solution, d'une réponse à ce phénomène qui soulève tant de question. Aux côtés de Ominis dont l'inquiétude ne cesse de croître face à la Falaise de l'Oublie, l'un des mythes oubliés. Et comme si les choses ne pouvait aller en s'aggravant, une présence indésirable fait son entrée : Solstice. Estyria s'agace aussitôt à la vue de celui-ci.
ㅤ— Qu'est-ce que tu fiches ici ? Personne n'a besoin de ton aide.
— Ah tu en es sûr ? On dirait que tes amis se sont volatilisés.
— Tout comme tes valeurs.
— Merci de ta considération pour mes valeurs, Gaunt.
ㅤLa brune marque un arrêt entre les deux jeunes hommes, le nez levé vers le ciel, la baguette vers le bas. Une sécurité ne serait pas de refus, pensait-elle, et si elle sautait pour au final finir dans l'étendu d'eau infini ? Ça ne devait pas se produire. D'autant plus que Ominis ne pouvait la suivre dans ces conditions. Bien qu'il soit débrouillard, le malvoyant ne se sent pas prêt à prendre ce risque dont les conséquences sont inconnues. Et si leurs amis avaient atterri dans un volcan ?
ㅤ— Toi, tu vas venir avec moi.
— J'en attendais pas moins.
— La ferme Ledivark. C'est simplement par intérêt, si le saute rate, tu me serviras de radeau.
ㅤGaunt n'était pas d'humeur à rire mais l'humour de la brune lui avait arraché un petit sourire malgré lui. En ce qui concerne Solstice, c'était moins agréable comme remarque mais il prit sur lui. Un pas devant l'autre, son corps se dirigea vers le bord de la falaise, un petit son quitta ses lèvres.
ㅤ— Bah ça alors. Sacrée descente. On y va ?
— Mais t'as pas peur ? Lui demanda Ominis.
— J'ai passé ce stade depuis longtemps.
ㅤUn vrai crâneur ; insupportable aux yeux de la Gryffondor qui passe finalement devant pour prendre une grande bouffée d'air frais, les pieds bien plantés dans le sol. Elle ferme les yeux et pense fortement aux mythes, notamment à celui devant lequel elle se tient avant de sauter suivit de Solstice. Leurs silhouettes n'ont guère le temps d'atteindre l'eau qu'elles disparaissent subitement, comme par magie...laissant le bruit des vagues frappait les côtes.
ㅤ— Je n'ai plus qu'à rentrer à Poudlard, c'est parti Ominis...
ㅤEn un battement de cil, nous retournons à Sebastian et Prophitis. Les deux hommes n'ont jamais rencontré l'eau, leurs lourdes carcasses s'est écrasé dans un tas de feuillages habillant une terre noire et épaisse comme du terreau. Sebastian relève la tête, un peu sonné, s'est-il évanoui à cause de la chute ? Ce fut si soudain qu'il n'avait pas plus de souvenir que ça, excepté son saut.
Une fois sur pied, il frotte ses genoux longuement puis ses épaulettes, son regard se relève sur le ciel sombre, parcouru de plusieurs étoiles mais la couleur est verte — drôle de phénomène qui ne peut qu'être magie. Ils se trouvent dans la dimension d'Albudrok qui est aussi un monde miroir, sans même le savoir. L'entourage ressemble à la forêt interdire, des serpentins volants font office de lumière. L'ambiance n'est pas aussi sombre que dans l'autre monde, étrangement. Mais le côté imprévisible de cet endroit pousse Prophitis à redoubler de vigilance. Le brun cherche Sebastian à travers cette forêt dense et un peu plus accueillante que l'autre. Ici, c'est le bruit des hiboux et des grillons qui prône, rien de trop dérangeant.
ㅤ— Sebastian ?
— Prophitis ?! Tu pouvais pas t'en empêcher...
ㅤSebastian s'était retourné en disant ses mots sauf qu'à priori, Prophitis était bien plus loin qu'il n'y paraissait. L'ouïe sur développé du serpentard lui avait encore joué des tours. Quoiqu'il en soit, il s'approcha de son meilleur ami, un sourire renaît sur ses lèvres charnues. Le serpentard torturé est comme euphorique à l'idée d'avoir découvert cet endroit mythique et oublié, la magie est si présente qu'elle fait vibrer le sol.
ㅤ— Tu sens ça ? On peut être des dieux ici !
— S'il te plaît Seb, on est pas là pour ça. On doit rentrer.
— Oh par Merlin, ne casse pas l'ambiance, vient. Avance, je veux voir à quoi l'école ressemble dans cette dimension. Si elle existe.
ㅤLa situation avait quelque chose d'excitante c'est vrai, à un tel point que Prophitis n'ait pu se résoudre à refuser — quand bien même il l'avait fait, Sebastian serait parti droit devant avec la carte menant à la pierre interdite. Si pour l'empêcher de sombrer, Prophitis devait se prêter au jeu, alors il le ferait. Il accepta de suivre Sebastian non pas sans regarder derrière lui, la forêt interdite devait bien avoir de sombres secrets ici aussi.
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ㅤLe dernier à sauter détient l'ascendance sur le choix de endroit où ils vont atterrir et, malheureusement pour Estyria, Solstice le savait et ne s'est pas gêné pour personnaliser leur destination... À l'instar des deux autres hommes, les étudiants venaient d'atterrir au manoir Ledivark qui existe également dans cette dimension.
Estyria avait besoin de temps pour comprendre qu'ils ne sont pas morts noyés mais bel et bien dans un monde étrange.
ㅤ— Le premier conte oublié...ça existe.
— Bien sûr que ça existe.
— Alors pourquoi n'as-tu rien dit ?
— Parce que je n'ai pas à vous mâcher le travail. Tu veux sauver tes amis, je veux t'aider mais avant ça tu dois m'aider en retour. Aides-moi a pousser cette armoire contre le mur.
— Mais attends où sommes-nous ?
— Pose pas de question, aides-moi.
— Pose pas de question ? T'en demandes trop Ledivark.
ㅤEstyria vient quand même à la rescousse et aide Solstice à pousser cette armoire en chêne pour la dégager du mur et dévoiler une marque spécifique gravé dans la pierre noire de ce manoir.
ㅤ— Ça ne ressemble pas à chez toi.
— Parce que en théorie ici, ça ne l'est pas.
ㅤIl lève sa baguette et récite quelque chose. Un des symboles se met à vivre en relief, deux serpents qui se mordent la queue, ouvrant ainsi un passage secret vers une autre pièce spécifique.
ㅤ— Mais comment...tu sais tout ça ? Par Merlin qui es-tu ?
ㅤEstyria ne s'est jamais autant méfiée de quelqu'un que maintenant. Solstice faisait trop de choses d'un coup sans lui laisser le temps d'assimiler toutes les informations. Cet élève a toujours été étrange, dans le mauvais sens du terme. Sans parler de ses parents que personne n'a vus depuis des années. Est-ce que quelqu'un les a déjà croisés d'ailleurs ?
ㅤ— J'ai juste fait mes recherches ! Moi aussi je suis un rat de bibliothèque.
— Si t'as appris quelque chose, c'est certainement pas dans la bibliothèque de l'école. T'en sais plus que tu ne veuilles le faire croire sur cette pierre n'est-ce pas.
— On dirait que t'es encore plus perspicace que je ne le pensais. Normalement ce genre de fouineuse m'énerve, mais toi je t'aime bien.
— Dégueu...soufflait-elle, une grimace sur le visage alors qu'elle avançait dans la pièce secrète et poussiéreuse du manoir.
ㅤPlusieurs objets étranges étaient disposés ci et là, des parchemins couverts d'écritures illisibles et de langues qu'on pourrait croire, inventés. Solstice fouille avec insistance dans les coffres, jusqu'à tomber sur un calepin avec le nom d'Albudrok dessus. En l'ouvrant, une clef accrochée au marque page tombe sur le sol, le bruit de tapant contre la brique résonne.
ㅤ— Je savais qu'elle était là...
— J'espère qu'elle va servir à quelque chose de positif.
— Logiquement, tes amis vont se rendre à la copie de Poudlard...qui n'est pas vraiment Hogwarts. Ils auront besoin de ça pour franchir le portail.
— Quel portail ?
— Laisses moi te montrer.
ㅤSur ses mots, il tire sur un drap, dévoilant un grand miroir poussiéreux dont les contours, semblables à ceux d'une porte, s'illuminent dans une aura verte flamboyante.
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Hogwarts Legacy : La pierre d'Albudrok.
Hayran KurguLe sorcier prodige entre enfin dans sa dernière année à Poudlard, transformé mais surtout : affecté par l'étrange disparition de Sebastian Sallow, son meilleur ami, qui manque à l'appel.