𝟭𝟬 - δέκα

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PDV KAIA

Lundi 02 septembre 2024, Demeure de Thanos, 12H20

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Lundi 02 septembre 2024, Demeure de Thanos, 12H20

Je finis mon cookie, le regard toujours fixé sur le jardin, observant les mouvements gracieux et puissants de mon compagnon en contrebas. Thanos supervise ses bêtas qui affrontent les candidats pour le poste de gammas, et même à cette distance, je peux ressentir l'autorité qu'il dégage, la force brute qu'il impose. C'est fascinant. Depuis que je suis arrivée sur cette île, j'ai vu de plus en plus de facettes de l'homme avec qui le destin m'a liée, et chaque jour, je ressens davantage notre connexion. Le lien d'âme sœur se fait plus présent, plus tangible, et je commence à réellement m'habituer à mon rôle de Luna. Un rôle que, contre toute attente, je commence à adorer.

Cet après-midi, je vais d'ailleurs m'occuper des louveteaux avec Camille. Nous avons prévu un atelier peinture, et l'idée de passer du temps avec les petits me remplit d'enthousiasme. C'est une des facettes de la meute que j'aime le plus : ce sens de la famille, de la communauté. Je m'imagine déjà les éclats de rire, les petites mains couvertes de peinture, les toiles colorées qu'ils créeront... Cela me rend incroyablement heureuse.

Je me décide finalement à monter dans ma chambre pour me brosser les dents avant de rejoindre Camille. En entrant dans la pièce, un détail attire mon attention : une boîte, soigneusement posée sur mon lit. Mon cœur fait un petit bond de surprise, mais un sourire se dessine sur mes lèvres en imaginant que c'est un cadeau de Thanos. Peut-être un petit présent pour me remercier de ma patience, de mon adaptation à cette nouvelle vie.

Curieuse, je m'approche et soulève délicatement le couvercle. Un petit mot est posé sur le dessus, mais je le mets de côté, impatiente de découvrir le contenu. Cependant, dès l'instant où mes yeux se posent sur ce qui se trouve à l'intérieur, tout mon corps se fige.

Un choc glacial me traverse, et mes mains tremblent violemment. Je sens ma gorge se nouer, mon cœur se serrer à m'en faire mal. Ce n'est pas un cadeau. Pas du tout.

Le sang s'écoule encore de la tête décapitée de mon père, maculant l'intérieur du carton de rouge. Ses yeux, vides de toute vie, semblent me fixer, figés dans une expression d'horreur et de douleur. Une partie de moi refuse de croire à ce que je vois, refuse d'accepter la réalité de cette vision cauchemardesque. L'autre est submergée par une terreur incommensurable.

Le hurlement qui s'échappe de mes lèvres est primal, déchirant, rempli de douleur et de désespoir. C'est comme si mon propre cœur venait d'être arraché de ma poitrine. Ce cri résonne dans toute la maison, vibrant à travers les murs, traversant les couloirs, jusqu'à se frayer un chemin à l'extérieur.

Je tombe à genoux devant le lit, incapable de détourner le regard de l'horrible vision qui me hante désormais. Des larmes chaudes coulent sur mes joues, mais je ne les sens même pas, submergée par un mélange d'horreur, de tristesse et de colère.

Luna sacréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant