Saint Seiya : La réincarnation des chevaliers d'or

Chapitre 19 ; Fièvre de cosmos

On descend du mini-bus, une fois arrivé devant chez Zoé, Dohko déverrouille la porte et la porte sur son dos.
Chaque chevalier retourne à sa chambre respective tandis que le chevalier de la Balance amène la jeune fille dans la sienne.
Les trois chevaliers qui crèchent en haut redescendre en poussant violemment leur matelas qui s'écrase contre le mur en même temps que Masque de Mort.

Je m'approche de l'escalier, après que les trois sont passés avec leur matelas, et je sens directement une grande chaleur qui amène la chambre à un état de fournaise.
Je commence à monter les marches et j'entends Shion et Dohko discuter avant de s'interrompre en m'entendant monter.

« Kanon, Shion se tourne vers moi, tu ne devrais pas t'approcher.

- Qu'est-ce qu'elle a ? Loin d'écouter l'ancien bélier, je m'approche.

- Une simple fièvre. Le vieux pope soupire, Enfin, ça, c'est ce que je dirai si cette histoire suivait la logique de son monde... il ne continua pas.

- Ça veut dire quoi ?! Je m'approche plus pour me pencher au-dessus du lit.

- Ça veut dire qu'elle a une fièvre de cosmos, Dohko pose sa main sur mon épaule. Tu ne dois pas trop t'approcher, la chaleur qu'elle dégage n'est pas supportable. Pourquoi crois-tu que les trois autres sont descendus. »

Je me tourne vers Zoé. Elle est vraiment mal. Elle remue à peine et garde les yeux fermés et semble souffrir à chaque seconde qui passent.
Elle ouvre soudain les yeux et tourne son regard vers moi. Elle me fixe un long moment avant que les deux autres ne se rende compte de son réveille, je décroche alors mon regard du sien.

« Zoé, le vieux maître l'interpelle, Comment te sens-tu ?

- Je... j'ai mal à la tête... elle referme un instant les yeux avant de les rouvrir.

- C'est normal, ça finira par passer. Il lui fait un sourire rassurant.

- Ça va durer longtemps ? Zoé le regarde, on peut sentir la douleur dans son regard.

- Ça dépendra uniquement de toi. »

Elle fait une moue déçue, signifiant qu'elle veut probablement plus d'explication. Elle ferme finalement les yeux et s'endort rapidement.
Je me détourne d'elle et regarde le vieux maître.

« Ça veut dire quoi 'ça dépendra uniquement de toi' ?

- Oh simplement que ça ne cessera pas tant que son corps n'aura pas libéré tout le cosmos qu'elle a longuement emmagasiné.

- Et ça va durer longtemps ? Je glisse mon regard vers elle.

- Oh ! Le maître relève la tête, Tu t'inquiètes, que c'est mignon.

- Dites pas n'importe quoi ! Est-ce que ça sera long ?

- Ça dépend...

- Arrête de tourner autour du pot Dohko. Explique-toi !

- Eh bien, le maître ris légèrement de mon énervement, ça dépendra de la quantité de cosmos qu'elle possède. Des apprentis du sanctuaire font souvent des fièvres de cosmos quand ils en accumulent trop.

- Et ça dure longtemps en général ?

- Un jour quand tu as le même cosmos qu'un habitant classique ou qu'un soldat du sanctuaire. Deux quand tu as le cosmos similaire à un chevalier de bronze et trois jours pour un cosmos de chevalier d'argent. Quatre si tu as le niveau d'un chevalier d'or et... le maître s'arrête subitement, il ne semble pas vouloir envisager la dernière possibilité.

- Et ?! Je reste calme même si je bouillonne de l'intérieur.

- Si la fièvre dure cinq jours... ça signifie que la personne atteinte de la maladie a le niveau d'un...

- Non Dohko, Shion l'interrompt, impossible. Elle n'ira pas au-delà du quatrième jour.

- Comment peux-tu en être sûr ? Dohko regarde son compagnon intrigué.

- Si ça dur au-delà du quatrième jour, je considérerais qu'elle nous a menti depuis le début.

- Pourquoi aurait-elle fait ça ? Dohko parait inquiet.

- Personne ne pourrait cacher une telle quantité de cosmos, elle serait obligée d'en être consciente, contrairement à ce qu'elle a pu nous dire. Si ça dépasse le cinquième jour, je ne croirai plus en sa parole. »

Le chevalier de la Balance regarde son ami surpris. Il s'approche de lui et pose ses mains sur ses épaules.

« Je crois que la chaleur te monte à la tête. On devrait aller prendre l'air. »

Il traîne l'ancien Bélier hors de la chambre. Je les écoute partir et je me rends compte, une fois que la porte du placard se ferme, qu'ils étaient plutôt proches à l'instant.
Je ne m'en soucie pas plus et me tourne vers Zoé. Elle semble dormir, mais je n'en suis pas vraiment sûr.

« Kanon ? »

Je sursaute et me tourne vers le responsable de ma frayeur.
J'entends alors un rire familier et je reconnais Aphrodite.

« Est-ce que j'aurais effrayé le grand manipulateur de dieux ? Il dit d'un ton moqueur.

- Pas du tout. Tu m'as surpris, c'est tout. Je me tourne à nouveau vers Zoé, ignorant le poisson.

- C'est cela. Il regarde lui aussi vers Zoé, Tu es inquiet ?

- ... je réfléchis un instant, Évidemment.

- Je n'en doutais pas. Il s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule, Je suppose que tu ne lui as pas dit.

- Qu'est-ce que ça peut te faire ? Je dégage la main du bleuté. Elle sait déjà... »

Le chevalier paraît surpris, mais ne dit rien. Il sort de la chambre après être resté quelques minutes.
Je le regarde partir avant de m'asseoir sur le bord du lit.
Je regarde Zoé qui semble dormir profondément. Si seulement je ne l'avais pas laissé toute seule... en fait... au vu de ma condition actuelle, est-ce que ça aurait changé quelque chose ?

J'entends soudain des pas dans l'escalier avant de voir mon frère monter.

« Mon Dieu, c'est une fournaise là-dedans ! Il grogne en montant. Kanon, il se tourne vers moi, descend donc. »

Il s'approche avant de saisir mon bras.

« Eh ! Je peux marcher tout seul !

- Arrête ton char ! Je suis sûr que tu n'as même pas vu que tu es en nage ! »

Maintenant que je reviens à la réalité, c'est vrai que je ressens la chaleur insupportable de la chambre.
Mon frère me pousse en bas des escaliers avant de m'envoyer dans la salle de bain.

« Ensuite, tu viendras te coucher !

- Mais j'suis plus un gamin ! Je le fusille du regard.

- Tu as vu l'heure ? Il me montre un mini réveille dans la salle de bain, Pas de négociation possible, tu dois te reposer. »

Il ferme violemment la porte. Je la fixe un moment béat. C'est fou, j'ai l'impression d'être encore plus éloigné de mon frère.
Lui et moi ne nous sommes jamais vraiment entendu... et ce fut juste pire en grandissant.
J'ai même fini par trahir la déesse, je l'ai trahi lui... et je l'ai fait devenir comme moi.

« Saga... j'espère qu'il peut m'entendre, je suis désolé... »

Nous étions des frères et pourtant...

Je soupire avant d'allumer la douche et de me glisser à l'intérieur.