Drift or die

Chapitre 12 : un léger hic

Portugal, Vila Real
Rosa :

A ma pause de midi, je saute dans la voiture sans Cid qui est resté à la maison. Direction Guimarães pour aller parler à ce fameux Vasco qui travaille en tant que grutier. Toutes les informations sont dans ma tête et dans mon téléphone.

Rosa agent du FBI...

Après une heure de route, je gare la voiture dans un chantier et sors de la voiture.

Au loin un homme de taille moyenne avec des cheveux blond coupés en dégradé et la peau bronzé.

Vasco...

Je m'avance vers lui mais il parle avec des collègues de boulot, je n'ose pas trop déranger la conversation alors je me mets en retrait en priant pour qu'un de ses collègues me remarque.

Au bout de 10 minutes à attendre, on lui chuchote à l'oreille puis il se tourne vers moi avec un sourire éclatant.

- Oh mais dis donc ! Ne me dites pas que c'est le monstre de Fudji ! commence t-il.

Autour de lui, tous ses collègues me regardent avec des grands yeux impressionnés. Je souffle et lui répond.

- ça te dérange si on va parler dans un endroit plus isolé. Je n'ai pas envie de te rabaisser devant tes potes.

Son casque de chantier tressaute quand il se met à rigoler. Je reste plantée là, sans savoir quoi faire, sans savoir quoi dire non plus.

- Tu veux de l'intimité, je vais t'en donner.

A gerber...

Il me dit ça sur un ton malicieux et ses yeux pétillent de désir. Il n'y a pas qu'Elias qui me répugne, son pote est à vomir. Tout pour baiser.

Je le suis et nous arrivons dans une partie du chantier plus tranquille. Plusieurs poteaux de bois son poser au sol, je m'assois dessus puis il s'allume une clope qui était caler à son oreille.

- T'es un putain d'enfoiré de m'avoir balancé à la presse comme une merde.

Ok, pour dire la vérité, c'était moins agressif dans ma tête. Sa clope entre les dents, il sourit. Je crois qu'on a décidé de me casser les couilles cette semaine.

- Déjà, tu va mieux me parler, je ne suis pas ton pote. Si j'ai fais ça c'est pour que tout le monde sache la vérité sur toi. Tu te rends compte que de disparaître du jour au lendemain alors que tu es médiatiser ce n'est pas bon. Plein de gens on péter des câbles de ne pas savoir si tu allais bien et ce que tu faisais. Tu as ghoster tout le monde après ton accident, tu sais ce que t'es ? Une putain de faible. Débite t-il.

Ah ouais...

C'est dur à encaisser tout ça...

J'ai beaucoup de chose à dire mais je dois me calmer et ne pas exploser. Dans mon corps, tous les sentiments s'embrouillent entre eux et crées un nœud dans ma gorge.

- Ne parle pas de ce que tu ne sais pas, j'ai vécu un putain d'enfer après l'accident. Personne ne peux me comprendre à par un vrai pilote. Quand tu as un accident comme celui que j'ai eu, soit tu reste dans la partie, soit tu stop tout. Ma voix était remplie de nostalgie.

J'ai déçu beaucoup de gens quand je suis partie sans dire un mot. Je comprends les fans qui m'en veulent mais ils n'ont pas vécu ce que j'ai vécu. Les journées allongées sur mon lit d'hôpital à réfléchir. Je passer mon temps à penser à ma carrière sauf qu'a chaque fois que je penser à remonter dans une voiture, je vomissais et faisait des crises d'angoisses.

J'ai vécu l'enfer...

- T'es une égoïste enfaite, tout ce à quoi tu pense c'est toi, tu aurais au moins pu faire une interview pour expliquer ton départ toi-même. Sur ce coup là, tu as était lâche. Sa voix grave me fait revenir dans le présent.