FIX YOUR ATTITUDE - TRADUCTION FRANÇAISE

Chapitre 34 - Ce n'est pas supposé faire mal

« Kylo ? »

Son nom s'échappa d'entre tes lèvres, coincé entre deux couches épaisses de sommeil, avant même que tes yeux ne s'ouvrent sur un rideau d'obscurité. Il t'a fallu un moment pour parler, pour te rendre compte d'où tu étais et de ce qui se passait : la chambre de Kylo Ren. Tu t'étais endormie des heures plus tôt. Et il était à côté de toi—sursautant, gémissant, sa respiration saccadée dans sa poitrine.

Ton cerveau, sortant de son coma, chercha son épaule, mais tu te reculas quand ta paume se colla à sa peau couverte de sueur—il était nu jusqu'à la taille. Tu essayas de le toucher à nouveau, te débattant avec les voiles de transpiration. Chaque partie de lui était tendue—ses muscles tressés et bloqués ensemble, ses tendons saillant de ses bras alors que tu effleurais sa peau. Comme il ne bougeait pas, ton cœur accéléra subitement. Tu devais le réveiller.

« Kylo, » murmuras-tu dans l'obscurité.

Aucune réponse—seulement plus de spasmes. Il secouait le lit.

« Kylo, » répétas-tu, une urgence se glissant dans ta voix. Ta main hésitante agrippa son épaule, la secouant doucement.

Silence.

Fronçant les sourcils, tu le poussais plus fort, voulant le secouer pour le ramener à la réalité—mais il était un bloc de pierre humaine entre tes mains. Même si son corps était présent, son esprit était captif ailleurs. Ailleurs, très loin. Quelque part de très, très désagréable.

Ton sang se précipita dans tes veines, tes doigts tremblaient alors que tes yeux s'habituaient à l'obscurité. Qu'étais-tu censée faire ? Est-ce que tu voulais vraiment être celle qui subirait sa colère à cause de ce qui lui arrivait ? Une petite voix lointaine dans ton esprit te souffla : peut-être que je devrais partir. Mais quand il émit un hoquet de peur dans son sommeil, se recroquevillant comme une boule de terreur, tu te ressaisis. Ton cœur se brisait à la simple idée de sa douleur—il t'était impossible de l'abandonner.

Tu retins ta respiration et enfonças tes doigts dans les muscles entre ses épaules, le secouant comme un poids mort. « Kylo. » Rien. « Kylo ! Réveille-toi ! »

Tout se passa d'un coup—son corps bondit comme un coup de tonnerre, ses muscles se contractant comme des élastiques alors qu'il se projetait en avant, émettant un son déchirant et étranglé, s'arrachant de sa gorge. Cela ressemblait à un cri, mais venant de lui, tu ne pouvais pas l'associer à l'homme que tu connaissais, avec un bruit aussi terrifié et désespéré.

Tu essayas de l'atteindre à nouveau, effleurant son bras de tes doigts, mais il sursauta, te plaquant contre le lit, sa main serrant ta gorge, ses doigts s'enfonçant dans tes artères. Ses lèvres étaient pincées de détermination, et ses yeux rencontrèrent les tiens—ils étaient écarquillés et vides, voilés par un brouillard sans vie. En avalant contre sa paume, tu tapotas son poignet, réussissant à murmurer un appel à l'aide.

« Kylo, c'est moi, » dis-tu. « C'est moi. »

Quelque chose en lui se brisa, et il te relâcha, regardant ses mains puis ton cou, avant de se reculer précipitamment, attrapant un oreiller et le lançant violemment contre le mur avec un grognement. Son dos se voûtait comme celui d'un animal sauvage, gonflant sous les vagues de sa respiration saccadée. Espérant qu'il se calmerait, tu rompis le silence.

« Kylo— »

Grondant, il se jeta hors du lit, faisant les cent pas dans la pièce, marmonnant pour lui-même, avant de se tourner, attrapant son casque et le lançant comme un boulet, hurlant du fond de sa poitrine. Il heurta le mur avec fracas, tombant au sol, et tu grimaças, tirant les draps contre ton corps. Il se pencha en avant, ses yeux parcourant la pièce comme s'il avait perdu sa cible—puis sa tête tomba sur sa poitrine, ses mains s'agrippant à ses genoux. Un souffle effrayé s'échappa dans le silence.