Chapitre 10 : On en a déjà discuté

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« Wahou. »

Debout devant le miroir, tu observais ton cou et tes épaules avec le même effroi que si tu regardais la carcasse d'un tauntaun en décomposition. En moins d'une journée, le paysage de ton torse supérieur avait été réduit à trois couleurs : rouge, bleu et noir. Les suçons, tu connaissais — tu en avais déjà eu quelques-uns auparavant (jamais aussi nombreux, ni aussi sévères), donc tu savais comment les camoufler. Mais l'empreinte rougeâtre d'une main qui encerclait ton cou était plus difficile à dissimuler. Tout comme l'arc de dents imprimé sur ton épaule.

Et pourtant, si ce n'étaient que ces marques-là, tu aurais peut-être été moins tentée de t'envoyer dans l'espace. Non, le principal problème, c'était le fait que, pendant la nuit, tes jambes semblaient avoir été remplacées par des bâtons de caoutchouc, et quelqu'un avait décidé de te loger ce qui ressemblait à une boule d'épines dans ton vagin. Dans ton état, marcher était un effort monumental, tout aussi éprouvant que n'importe quelle tâche qui t'attendait au travail.

Tu ne savais pas comment tu allais expliquer à Sam ce changement soudain. L'excuse « Kylo Ren m'a baisée jusqu'à me faire perdre la tête » ne passerait sûrement pas — si tant est qu'il te croie. Comme une fleur fanée, ton cœur fléchit. Pourrais-tu vraiment regarder le visage sincère et doux de Samuel Foster et lui mentir en face ?

En boitillant vers ton travail, avec un col roulé sous ton uniforme, les sourcils de Sam se froncèrent, et avant que tu ne puisses cligner des yeux, il était déjà à tes côtés, s'offrant comme ta béquille humaine.

« Par les étoiles, qu'est-ce qui t'est arrivé ? » demanda-t-il.

Ton cuir chevelu te tira à ce souvenir. « Juste des crampes, » répondis-tu. Finalement, mentir à lui n'était pas si difficile que ça.

L'air incrédule resta gravé sur son visage. « Des crampes ? Vraiment ? » demanda-t-il.

« Euh, ouais, des crampes. Tu les as en même temps que les règles. Ça t'est déjà arrivé ? » dis-tu, avec un sourire en coin.

« Désolé, désolé, » dit-il. « T'as raison. C'était con de ma part. Désolé. »

Tu lui donnas une petite tape sur l'épaule, imitant sa façon habituelle de montrer de l'affection. « Ne t'inquiète pas, Foster. Tout va bien entre nous. »

La culpabilité t'étranglait. À cet instant précis, tu décidas que ça suffisait. Tu avais couché avec Kylo Ren (tu n'arrivais pas à croire que cette pensée puisse être vraie), c'était fait. Ça ne se reproduirait plus. Ça ne pourrait plus se reproduire — ton corps ne survivrait probablement pas à une nouvelle séance aussi intense de toute façon.

« T'es sûre que tu peux bosser dans cet état ? » demanda-t-il.

« Je suis en probation, mec. Ça ne serait pas bien vu que je rate des jours en pleine période de punition, » dis-tu. Au moins, ça, ce n'était pas un mensonge.

Il plissa les lèvres en une moue inquiète. « Ouais, t'as pas tort. » Il te regarda encore un moment puis te fit asseoir au nouveau terminal de diagnostic — la pression de la chaise sur ton postérieur fit apparaître une ride sur ton front. « Rien que de l'entretien de routine aujourd'hui. Tu pourrais peut-être m'aider en vidant tous les vieux ordres ? »

Malgré son sourire suppliant, tu soupiras. « Sérieux ? Je ne suis pas impotente. »

« Je t'ai vue grimacer en t'asseyant ! » dit-il. « Tu penses vraiment que je vais te laisser grimper dans un conduit ? Allez. Laisse-moi être un bon chef ! »

Tu roulas des yeux, feignant l'agacement. « Très bien, très bien. »

Il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et déposa un baiser sur ton front. « Tu vois, il y a des avantages à être, euh, peu importe ce qu'on est, avec le chef. »

FIX YOUR ATTITUDE - TRADUCTION FRANÇAISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant