FIX YOUR ATTITUDE - TRADUCTION FRANÇAISE

Chapitre 14 : Tu en as eu assez ?

Lorsque tu t'es réveillée le lendemain matin, Kylo Ren avait disparu. Son lit n'était plus qu'une vaste étendue de draps noirs et froids sans lui, et tu t'es retrouvée recroquevillée en boule en réalisant que tu étais seule. Ton esprit tourbillonnait, presque incapable de comprendre les événements des dernières... heures (huit ? Douze ?). Avais-tu vraiment dormi dans le lit de Kylo Ren ? T'avait-il tenue dans ses bras la veille ? Avait-il... non, non, attends... pourquoi ne t'avait-il pas jetée dehors en partant ?

Tu ne savais même pas vraiment ce que tu ressentais à propos de tout cela. Soupirant, tu t'es roulée hors du lit comme une cloporte, cherchant l'heure du regard – mais apparemment, Kylo Ren ne possédait pas d'horloge (ça se comprenait – qu'est-ce qu'un homme comme lui pouvait bien faire du temps), alors cette idée a été vite abandonnée. De toute façon, tu n'avais aucun ordre de mission prévu pour aujourd'hui. Tu n'étais que la bonne à tout faire de la navette de commandement.

Et, après tout, tu étais seule. Dans la chambre de Kylo Ren. Ta curiosité était bien plus prioritaire.

La pièce elle-même était sobre, fonctionnelle, suivant la même palette de couleurs que la chambre d'appoint – même avec les exceptions qu'on lui avait accordées, Kylo Ren accordait peu d'importance ou d'amour à l'esthétique de son espace de vie. Tu t'es tournée vers la rangée de portes au fond de la pièce – aussi bon point de départ qu'un autre.

Un ensemble de portes intégrées menait à un espace de rangement rempli de tissus noirs. Pas très amusant. Le prochain ensemble de portes ne contenait que des livres, que tu as failli ignorer, jusqu'à ce que tu reconnaisses qu'il y avait au moins six langues différentes dans la collection – et le Basic était la moins représentée. Tu as haussé un sourcil – avait-il lu tout ça ? Hochant la tête pour toi-même, tu as refermé ces portes et t'es dirigée vers le dernier ensemble, t'attendant à trouver un autre placard. Au lieu de cela, c'était verrouillé. Tu as froncé les sourcils et frappé dessus avec ton poing – et comme par enchantement, les portes se sont ouvertes, révélant une pièce bien éclairée, avec des plafonds hauts.

« Wow », as-tu murmuré en entrant, étirant le cou pour mieux voir ton environnement.

La pièce était vide, à l'exception de quelques tables et chaises, et de ce qui ressemblait à une masse informe. Ça, c'était intéressant. Tu t'es approchée à pas feutrés, comme s'il pouvait t'entendre violer sa vie privée depuis l'autre bout du vaisseau. Pas que cela ait vraiment d'importance – il avait déjà largement violé la tienne. À mesure que la forme devenait plus nette, tu as vu qu'elle était noire, cendreuse, faite de morceaux rugueux qui cachaient sa forme d'origine. Ton souffle est resté coincé dans tes poumons lorsque tu as soulevé les bords du bout des doigts, espérant laisser le moins d'empreintes possibles.

C'était un casque, c'était certain. Tu as examiné la façade fondue, reconnaissant quelque chose de familier sans pouvoir le situer à travers le voile des dommages causés par le feu. Dans l'espoir d'obtenir une meilleure perspective, tu l'as tenu à bout de bras, et puis, tout d'un coup, tu as compris, et ton souffle s'est coupé, le casque tombant à terre.

Il n'y avait aucun moyen que ce soit réel – pourtant, derrière une porte verrouillée, aussi endommagé qu'il fût, ça ne pouvait être qu'authentique. Tu en avais lu des choses à l'école, tu n'avais vu que des répliques holographiques – mais tu en étais sûre. Cela n'a fait que soulever plus de questions : pourquoi Kylo Ren possédait-il le casque de Dark Vador ?

La peur t'a transpercé le cœur comme un couteau. Ce n'était pas quelque chose que tu aurais dû voir. Tu avais clairement merdé. Avalant une boule dans ta gorge, tu as saisi le casque et l'as posé sur la table comme une pierre brûlante, avant de te précipiter hors de la pièce en claquant la porte derrière toi. Un nuage de terreur t'enveloppa lorsque tu te rendis compte que Kylo Ren pouvait entendre presque toutes tes pensées – et tu n'avais aucune idée de comment tu allais éviter de penser à ce que tu venais de découvrir en le revoyant.