𝟏𝟑 - 𝐔𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐚𝐮 𝐫𝐞𝐯𝐨𝐢𝐫

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🎶Sailor song - Gigi Perez🎶

" LA pluie battait de plus en plus fort poussant les voiture à ralentir sur la route, par peur de glisser.

Les gouttes d'eau venaient s'écraser sur sa chemise blanche, assombrissant sous forme de petites taches le tissu, jusqu'à en rendre certaines zones transparente.

Cela ne semblait pas le déranger pour autant.

Il n'avait pas l'air d'avoir froid, pas l'air de ressentir quelconque malaise.
Il fixait le vide, l'étendu du décor face à nous.

- Quelle idée d'avoir mis une chemise blanche par ce temps. Je vois que les mois ne vous ont pas rendu plus précautionneux qu'avant.

Je dois avouer, moi-même, ne pas comprendre où je voulais en venir avec cette phrase.
Je n'attendais pas vraiment de réponse, je crois avoir juste besoin de parler un peu.

- Vous vous souvenez de cette soirée ? Celle où nous avons passé la nuit à déambuler dans Paris ? Je vous avais dit quelque chose à propos de votre façon de vous habiller quand il faisait froid.

" - Je ne tiens pas à devoir vous prêter mon manteau pour ne pas passer pour un goujat lorsque vous greloterez de froid une fois dehors."

Je pouvais voir dans son regard, ou rien qu'à la façon avec laquelle il aspirait sa cigarette électronique, qu'il savait exactement à quoi je faisais référence.
Que lui aussi s'était remémoré ces mots plusieurs fois.

Je finis par retirer ma chemisette et la lui coller contre le torse avec délicatesse, le contraignant à la tenir contre lui.

- Mettez au moins cela. Ce n'est pas grand chose, mais ça vous évitera au moins d'avoir l'air déshabillé avec toute cette pluie.

Il prit du bout des doigts le tissu et le garda plaqué contre sa poitrine comme s'il s'agissait d'une couverture.

- Et vous ?

- Je porte un t-shirt de couleur foncée comme vous pouvez le constater, je n'aurais pas ce problème.

- Non, je veux vous dire que vous allez avoir froid.

- Ne vous en faites pas pour ça. Disons simplement que j'ai, en ce moment même, une température corporelle.. élevée. Je me suis raclé la gorge, forçant mes joues à ne pas s'empourprer d'avantage.

Après cet échange, je n'attendais plus grand chose, nos voix s'étaient naturellement estompées.
Je considérais en avoir assez entendu.

Je connaissais le risque des mots, j'en avais payé le prix fort récemment.
Alors je voulais profiter de sa présence, son corps à quelques centimètres du miens, pendant qu'il tenait ma veste fermement contre lui, la faisant imprégner de son odeur sucrée.

Le silence était appréciable quand il était partagé, désiré, choisi.
Et il l'était encore plus avec Gabriel.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin.

Le bruit d'une sonnerie de téléphone résonna entre nous.
Évidement, c'était le sien.

Il sortit le cellulaire de la poche de son pantalon. Un prénommé Maxime s'affichait sur le contact.

- C'est lui ? Je finis par demander, faisant référence à l'homme qui l'attendait dans la salle de cinéma.

- Oui. Acquiesça-t-il.

- Vous voulez répondre ?

- Oui.

- Alors qu'attendez-vous ?

Au delà du réel -2- [BARDATTAL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant