Chapitre 1

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Coucou
On commence une nouvelle histoire écrite en binome avec StigHarlan .
N'hésitez pas à suivre sa page, une partie y sera publiée.
Pov Gaby: @jijibella
Pov Clay: StigHarlan
♥️♥️♥️
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Pov Gaby

— Je sais que tu mouilles pour moi, Doc !

D'un ton provocateur.

J'ouvre les yeux, le corps secoué par des spasmes, mon cœur menace de sortir de ma poitrine. Ce cauchemar est récurrent, les scènes sont à l'identique. Ce patient a réussi à s'immiscer dans mon esprit tel un poison qui ronge chaque micromètre de mon corps. Mon front est dégoulinant, ma chaleur corporelle est à son apogée et je me déteste. Il n'est que noirceur et violence. Parfois, je me maudis d'avoir accepté son dossier. J'ai pourtant essayé de le faire suivre par des confrères, mais celui-ci s'y refuse. C'est devenu son hobby, me faire perdre toute contenance : il répond à une question par une autre, allume ses cigarettes qui empestent , il s'amuse avec son briquet en affichant un sourire amusé.

Je me rallonge, tentant d'échapper à ces images qui me hantent jour et nuit. Je me surprends à rêver éveillé, et ça m'insupporte. Mais forcée de constater que mon corps réagit au sien. Il est tout ce que je ne supporte pas chez un homme, imbu de sa personne, sombre, violent, mais il réussit à allumer un brasier en moi. Un mot de lui et je me liquéfie sur place, mon cœur tambourine dans ma poitrine, mes mains deviennent moites. Aucun homme n'avait produit cet effet sur moi.

Au réveil, les images de la veille tournent en boucle dans ma tête. Il réussit à m'exciter à des dizaines de kilomètres de moi. C'est une obsession, ces pensées sont dérangeantes, irraisonnées et pourtant elles me suivent comme mon ombre.

Je stationne la voiture sur le parking du cabinet, je prends quelques secondes avant de rejoindre mon bureau. Je vais encore me mettre dans tous mes états, pour quelques regards, quelques mots obscènes.

La secrétaire me tend la liste des patients, mes yeux ne sont attirés que par un prénom, Clay Williamson. Je rejoins le bureau à la hâte et je m'installe dans le siège, tentant de reprendre mon souffle.

J'enfile mes lunettes qui me donnent un côté strict et frigide, pour tenter de prendre une distance avec lui ou peut-être avec moi-même.

Je rejoins la salle d'attente, il est là avec son insupportable petite amie habillée en latex. La clientèle habituelle est outrée par son accoutrement vestimentaire et ses pieds sur la table basse.

— Clay Williamson.

Il se relève, rejoint avec sa démarche féline le seuil de la porte, son odeur embaume mes narines, une effluve suave, virile et entêtante. Il se parfume aux phéromones, je ne vois que ça comme explication logique pour mon attirance injustifiée. Je me place derrière la porte du bureau, il est derrière moi, son souffle chaud caresse ma nuque.

— Bien dormi, Doc !

J'ouvre la porte, je parcours la distance jusqu'à mon bureau, le corps en trans, mes pas sont lourds, mes poumons se vident de leur oxygène, je suis en apnée. Je me jette sur la chaise de mon bureau, mes yeux se posent sur lui. Ses bottes frappent le sol avec fracas, son corps bien taillé accompagne cette démarche abrupte, son regard bleu océan est une brèche prête à s'enflammer. Il passe sa main dans ses cheveux soyeux en affichant un sourire ravageur. C'est le cas, je suis ravagée. Il finit par se poster devant moi, pose les mains sur mon bureau et bascule en avant. Son odeur envahit mon atmosphère et j'en réclame plus. Qu'il m'en donne plus.

— J'aimerais t'entendre gémir, doc.

Les images me viennent instantanément en tête, et il le sait. Je suis convaincue qu'il y pense à cet instant, sa mâchoire se crispe, ça ne lui convient pas. Je le fixe avec curiosité. Il s'éloigne du bureau en jouant avec son briquet. Je commence ma psychothérapie.

— Qu'est-ce que la violence vous procure ?

Il sourit avec amertume, prend une longue inspiration.

— Qu'est-ce que la violence, Doc ?

— À vous de me le dire.

— J'aimerais connaître la couleur de votre petite culotte. C'est plus intéressant.

Je m'adosse à ma chaise.

— C'est une façon détournée de ne pas répondre.

— Très perspicace, doc ! Rouge ? Noire ? Je parie que vous mettez ces culottes de grand-mère.

Il réussit à me faire sourire, ce spécimen.

— Revenons à nos moutons, M. Williamson.

— À vos petites culottes !

Je note dans mon dossier qu'il ne veut toujours pas coopérer. Habituellement, les patients craquent dans les trois premières séances, mais pas lui.

The Dark BikerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant