Chapitre 17

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Pov Gaby

J'observe Lover et Carter attacher la brute de Burt. Cet homme est l'ange de la mort en personne. J'ai bien cru qu'il ne ferait qu'une bouchée de Clay. Je n'ai pas réfléchi, j'ai saisi la bouteille et je lui fracasse le crâne, effet immédiat. La brute est au sol, et je suis ravie d'en être l'auteur. Ces deux acolytes n'ont pas bougé le petit doigt. Le regard plein de fierté de Clay atténue la douleur de ces jours de malheur. Il m'a regardé autrement que le toubib qu'il enquiquinait.

Il s'approche de moi.

— Tu as des cojones pour une psy.

— Tu m'en dois une.
Il sourit.

— C'est noté, doc.

Burt reprend connaissance, il se tord dans tous les sens, la corde l'immobilise et il voit rouge. Les insultes fusent, tout le monde l'ignore et j'en fais de même. Il ne mérite pas mon attention.

Clay s'adresse à ses deux acolytes.

— Vous deux, j'ai une course à faire, vous surveillez Burt et veillez sur Dany. Je n'en ai pas pour le temps. Doc, on y va.

— Quoi ?

— Tu m'accompagnes !

— J'avais compris, mais popourqquoi?

— Voilà qu'elle bégaie. Bouge ton cul, ou tu attends que le fasse bouger.

— C'est répugnant.

— Vraiment ?

Il s'approche de moi, me reluque sensuellement, je fonds littéralement. Il pourrait me déshabiller et faire de moi sa chose, je suis tout ouïe. Clay explose de rire.

— Je l'ai dit à haute voix ?

— Je crois. Mais les autres n'ont rien entendu. Il me fait un clin d'œil.
Je suis rouge de gêne.

On se dirige vers la porte et je me place devant la portière côté passager. Clay ouvre le coffre de la camionnette et en sort sa moto. Je commence à percevoir ce qu'il compte faire, et je ne suis pas du tout rassurée. Il s'installe sur la moto et me tend un casque. J'hésite quelques secondes, hébétée par la situation.

— Froussarde !

— Donne-moi ce satané casque.

Je l'enfile et je m'installe à l'arrière, mes mains entourent sa taille. La moto démarre en trombe, je crie de surprise, ce qui a pour effet de faire rire Clay.

On déambule dans les rues de la ville à une vive allure. La moto s'arrête dans une ruelle, il m'invite à descendre, ouvre le coffre et me tend un collant couleur chair.

— Ça ira, je ne porte pas ces choses mémérisantes.

— C'est pour cacher ta tête, beta !

— Pardon ? Je n'ai pas bien saisi.

Il me montre son arme dans son blouson, je commence à saisir, on va faire un braquage. Oh seigneur, c'est trop pour moi : devenir une criminelle. Mes parents se retourneraient dans leur tombe, s'ils savaient quel genre de femme j'étais devenue.

— Hors de question. Jusque-là, j'ai accepté mon triste sort, mais là, c'est niet.

— Tu préfères passer la nuit avec Burt. Excellent choix.

— Sûrement pas.

— Alors, tu me suis.

Il enfile son collant, je réfléchis quelques secondes, je voulais une vie pimentée, Dieu a exaucé mes prières à l'extrême. J'enfile le collant et j'accélère le pas.

On entre dans la banque, il tire sur le type de la sécurité, une alarme se déclenche, j'ai le cœur qui flanche, je vais m'évanouir. Tout va très vite, il met en joue l'hôtesse d'accueil, elle suit ses instructions et lui tend le sac plein de billets. Il avance à reculons en tenant en joue les employés de la banque. Il m'attrape la main et me traîne jusqu'à son bolide. Il démarre à toute vitesse et roule sur quelques kilomètres.

Je descends les pieds flageolants, encore sous le coup de l'adrénaline, mes mains tremblent.

— Tu as tué ce pauvre homme ! Oh seigneur !

— Mais ce que tu racontes. Je lui ai tiré dans la jambe. Dans deux jours, il sortira de l'hôpital.

— Et s'il faisait une hémorragie. Il y avait d'autres moyens.

— J'aurais dû les menacer avec des fleurs, c'est très dissuasif.
Avec ironie

— On doit aller faire quelques achats, à commencer par ta garde-robe.

— Je veux juste rentrer chez moi.

— Tu n'as pas compris ? Tu es complice d'un braquage. Tu n'as plus ta place là-bas.

The Dark BikerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant