Chapitre 27

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Pov Gaby

Ce Gringo est un gentleman, qui l'aurait cru ? Il a plein de petites attentions à mon encontre, c'est si gratifiant. On est interrompu par le vrombissement  d'une moto, c'est Parmentier sur une bécane à couper  le souffle. Il s'arrête à mon niveau, toujours en cuir blanc, mais cette fois, il ne porte pas de carré de soie autour du cou.

— Comment se passe l'entraînement ? En s'adressant au chef de la sécurité.

— Y a du niveau, la p'tite sait manier une arme.

Une étincelle s'allume dans les yeux de Parmentier, et je sais reconnaître quand les intentions d'une personne sont intéressées. Il me reluque avec désir, la tenue qu'il m'a fait livrer fait son petit effet sur lui, contrairement à Clay. Je devrais arrêter  de penser à lui sans arrêt.

— Et si nous allions manger ? Me propose-t-il.

Je suis prise au dépourvu, je ne suis pas intéressée par ce genre d'hommes, je préfère les rebelles qui font vivre un cauchemar.

— Elle déjeune avec moi !  C'est Dany, il a du cran ce gamin.
Je confirme d'un hochement de tête.

— Tu t'en remettras petit !
Dany se décompose et moi par la même occasion.

Je me dandine et m'approche de ce criminel en cuir blanc. Il suit mes mouvements du coin de l'œil et il aime ça. Je lui relève la tête avec mon index, il me fixe avec désir, ça me répugne, mais c'est pour la bonne cause.

— On pourrait remettre ça !

Il fixe Dany d'un mauvais œil, et obtempère, je me détends. Il s'en va sans demander son reste.

— Ce type est malsain ! Dis-je à Dany.

— Et pas qu'un peu, il a envie de te  bouffer tout cru.
Seigneur !

On se dirige aux cuisines du domaine, nous sommes autorisés à y déjeuner, encore un privilège accordé par Parmentier. On se sert avec appétit, il y a tellement de choix que je souhaite goûter à tout. Nous sommes en plein fou rire, quand Clay décide de faire son apparition. Il passe de l'un à l'autre avec colère. Il réussit à instaurer  une ambiance tendue.

— Je vous ai cherché partout !

— Du calme, Frérot, Parmentier, lui tournait au tour.

— Tu prends trop les choses à cœur frangin, elle saura se débrouiller cette manipulatrice.

Il adore me provoquer, c'est  devenu son hobby préféré. Mais pour une fois, je l'ignore, je me reconcentre sur Dany, ce qui a le don de l'agacer. Il finit par nous rejoindre et mange son repas en boudant.

Plus tard, nous sommes conviés à l'inauguration d'un bar géré par un des membres du gang. Je monte à l'arrière de la moto de Dany, ce qui finit par énerver Clay. Il me descend et m'attire à la sienne sans demander mon avis.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Vos regards ne trompent personne !

— Quoi ?

Il démarre sans en dire plus, il souffre du syndrome bipolaire, ce qui peut expliquer ses changements brusques d'humeur. Je le noterais dans la conclusion de mon rapport pour sa conditionnelle.

Le bar est bondé de monde, Parmentier n'a pas fait le déplacement, je suis au moins tranquille pour la soirée. Mais ma joie est de courte durée, l'homme au cuir blanc pénètre dans les lieux accompagné de deux filles habillées en latex couleur chair. Dany m'interpelle et me tire dans les toilettes pour hommes.

— Éloigne-toi le plus possible de lui.

— Je n'avais pas besoin que tu me dises, il me fout la frousse.

— Il va essayer tous les subterfuges pour te mettre dans son lit. Et il ne fait pas dans le romantisme.

— Comment ça ?

— Il adore étouffer et charcuter ses conquêtes.
Je suis tremblante.

Nous sommes interrompus par  des coups sur la porte. Je prie pour que ça ne soit pas lui. Heureusement, c'est Clay, mais la suite nous laisse sans voix. Il envoie un coup de poing à son frère, qui tombe en arrière par le choc.

— Mais tu es cinglé, ma parole.

— Putain, la psy couche avec mon frère !

— C'est répugnant, c'est un gamin ! Va te soigner !

The Dark BikerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant