The Dark Biker

Chapitre 19

Pov Gaby

Ce type est immonde, ses menaces et ses manipulations psychologiques ne m'impressionnent pas. Nous sommes devant la devanture du restaurant, un choix s'impose à moi : le suivre et continuer cette cavale forcée ou crier à l'aide et risquer la prison.

— Tu as perdu ta langue, doc?

— Non, j'essaye de comprendre ce qui a pu faire de toi cet être ignoble.

— C'est dans tes capacités, la psy.

— C'est ce qu'on devient après avoir été ballotté de foyer en foyer ?  À tes 16 ans, tu as disparu de la circulation et ensuite, ces choses, c'est la rue qui te les a inculquées.

— Tu ne sais rien de moi, doc! Des mots dans un dossier tout au plus.

— Sauf que contrairement à toi, je n'ai pas envoyé mon frère en enfer.

Il se décompose, ses yeux sont pleins de fureur. Il m'attrape par la nuque, me ramène violemment à lui. Ma tête tape sur son buste, j'aurais dû mesurer la portée de mes mots.

— Je ne touche pas aux femmes, mais d'autres peuvent le faire pour moi.

— Ta chère Kass!

— Ce que tu as vu d'elle est sa partie mignonne.

— Une menace ?

— La ferme.

Il s'avance jusqu'à la moto avec rage, s'assoit, démarre et attend. Le choix d'une vie, je pèse le pour et le contre. Au mieux, je pourrais rentrer chez moi et oublier cette affaire, au pire, je serais écrouée dans une maison pour femme à servir de poupée gonflable. Je monte à l'arrière et m'accroche à lui comme à ma bouée de sauvetage.

Il stationne devant la maison de plage et s'introduit dans la maison. J'entends la porte de la chambre violemment claquée. Tous les regards se tournent vers moi.

— Tu as fait quoi au chef ? Me demande Carter.

— À part dire la vérité ? Rien. J'en avais marre de jouer à action.

Quelques secondes plus tard, il sort de la chambre sans son blouson, ses bras musclés arborent des tatouages sombres.

— Lover, Carter, vous allez effectuer une livraison.
Les deux se relèvent, au garde à vous, leur chef a parlé.

— Bien, chef ! répondit lover. On livre quoi ?

— Plutôt qui ? En montrant Burt du doigt.

— C'est pour qui le colis ? Demande Carter.

— Les bulls.

Burt se met à crier et à menacer ces anciens acolytes. Clay s'approche de lui et se met à sa hauteur. Burt lui crache au visage, Clay s'essuie la joue.

— Sale traître de mes deux ! Hurle Burt.

— Maintenant, tu auras de quoi me détester, Burt!

— Tu vas me le payer !

— De tout là-haut ?
Clay explose de rire.

Clay donne ses dernières recommandations, il se tourne vers moi et me tend une seringue pré-remplie.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Un tranquillisant pour Burt.

— C'est cruel, mais il le mérite.

Je lui plante dans le bras sous ses supplications. La justice humaine a parlé, cet homme mérite la mort. Lover et Carter trainent son corps jusqu'à la fourgonnette. Clay scotch une enveloppe sur son corps, puis s'introduit à nouveau dans la chambre. Dany en sort peu de temps après lui. Son état s'est nettement amélioré, sa peau affiche une meilleure teinte. Il ouvre le frigo et boit du lait à la bouteille. Il m'en propose, je décline.

— Dans un verre, c'est meilleur.
Il rit.

— Désolé M'dame on ne m'a pas appris les bonnes manières.

— J'imagine, quand on regarde le modèle, ce n'est pas la joie.

— Tu es drôle pour une psy. Et lui qui t'as manipulé et poussé à bout pour valider son dossier de conditionnel.
Et là, je vois rouge.

— Qu'est-ce que tu dis ?

— Aïe, il ne te l'a pas dit ?

— Non.

— Tu devrais lui en parler.

— Parler ? Je vais l'étriper.

Il lève les mains en signe de résignation. Je me poste devant la porte de sa chambre et je frappe comme une furie, il en sort une serviette à la taille. Ma colère a disparu par magie, mes yeux se posent sur son buste bien taillé, ses tatouages me rendent toutes choses. Je reprends mes esprits.

— Oui ? Me demande-t-il.

— Je viens d'apprendre tes réelles intentions me concernant !

— Comme ?

— La conditionnelle et tout le bazar. Tu sais ce que tu es ?

Il m'attire à lui et pose violemment ses lèvres sur les miennes.