Chapitre 26

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Pov Clay

J'attrape le poignet de Gaby et la force à relâcher son arme sur le plateau du stand de tir. J'en ai marre de ces conneries. Il est temps de reprendre le contrôle de la situation. Je fixe ma toubib droit dans les yeux.
Elle soutient mon regard, impassible et dit en souriant :
— 5 sur 5 au tir, je suis meilleure que toi.

— Tu parles ! C'est la chance du débutant !

— Moi, j'crois pas.

— Gaby, t'es moulue de chez moulue en ce moment. Même dans ton cuir de rock star, t'es moulue ! Si on te file une grille de loto, tu seras milliardaire. Mais faut pas trop tirer sur la corde. Cette tarée de Kass n'aurait pas osé faire toutes les débilités que tu enchaînes. Un revolver, c'est sérieux, on tire toujours les yeux ouverts. T'aurais pu tuer quelqu'un !

— Ah ! Et c'est le type qui fait des cartons sur les employés de banque qui me dit ça !

— Ta gueule ! Mais ta gueule, pouffiasse !!!

— Ta gueule, toi même !
Je la pointe du doigt, menaçant.

— Hier, tu t'es permis de me balancer de la bière dans la tronche ! À moi !

— Ouais, ça réveille !

— Si tu me refais ça un jour... Écoute bien, je te promets...

— Tu promets quoi ?

— Je te promets... Je te promets...

— Putain, tu es long !

— Je te jure que tu vas amèrement le regretter. Tu le paieras au centuple !

— Pff... promesse d'ivrogne. Clay le menteur ! Tu promets plein de trucs tout le temps, et tu ne tiens rien. Je suis sûre qu'au lit, c'est pareil. Tu promets le bonheur aux filles, et puis panne sèche, panne d'essence !

Je m'apprête à me jeter sur elle et à la secouer comme un prunier, mais Texas Bill, le grand type au chapeau, s'interpose.

— Ici, on n'aime pas les mecs qui tapent les femmes ! me dit-il durement.
Il ne manquait plus que ça ! C'est moi le méchant !

— Mais j'ai rien fait !

— J'entends que vous, Clay. Vous ne savez pas gérer votre groupe, vous êtes un asocial. Je vais entraîner la petite, personnellement. Elle est douée et elle a très bien tiré. Quant à vous, vous vous calmez, vous faites un petit tour ou alors vous tirez sur les cibles, mais sans faire d'histoires.

Je cède :
— Ok, occupez-vous d'elle, si ça vous chante. Bonne chance !

— Mais oui, ça va être facile !

Je préfère m'éloigner d'eux et prends place avec Danny à un autre stand de tir. Je me retourne et vois Texas Bill offrir son grand chapeau à Gaby pour qu'elle ne soit pas éblouie par le soleil. Il la manage sans mal et semble même lui donner des conseils avisés. Apparemment, Bill se tient bien et je commence à me dire qu'il n'a pas d'intentions malsaines.

Je fais remarquer à Dany :
— Regarde ça, Bill est correct avec elle. Rien à dire pour l'instant.

Danny secoue la tête.

— C'est de Parmentier dont il faut se méfier ! C'est quoi cette connerie de baraque pour Gaby toute seule et ce cuir sexy qu'il lui offre ?! Ça sent mauvais, Clay, il veut se la faire !

— Mais Parmentier est homosexuel ! Il porte son petit ensemble raffiné en cuir blanc, avec un foulard en soie tout mignon. Et puis, le bourreau qui donnait des coups de fouet hier était torse nu, on se serait cru dans un mauvais film X.

— Oui, c'est pas clair, il est peut-être bi. Mais je crois qu'il ira voir Gaby bientôt, il va essayer de la sauter ce soir ou un autre jour ! Faut faire gaffe.

—Ce sera sans moi, Danny. Qu'elle se démerde !

The Dark BikerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant