Chapitre 23

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Pov Gaby

Les motos s'arrêtent devant une propriété privée très surveillée, deux molosses nous ouvrent le portail, on s'engage dans un chemin avec plusieurs dépendances, sûrement les logements des membres du gang. Au bout du chemin, un domaine gigantesque surplombe l'allée. Ce gang a de gros moyens financiers. Un membre habillé en cuir blanc avec une canne à la main vient nous accueillir. S'il n'était pas un dangereux membre, j'aurais pu rire, mais je m'abstiens.

— Une nouvelle ?

— Elle a des copains ici, à ce qu'elle dit.

— Très beau costume ! Lui dis-je.
Il affiche un sourire malsain.

— Viens ma jolie, je vais te présenter à la bande.

Je le suis à l'intérieur, mais je suis interpellé par la vision d'une scène terrifiante : un homme complètement nu se fait fouetter à la vue de tous. Je regrette mes anciens bourreaux qui sait qui se passera dans cette planque de pervers.

L'intérieur est aussi époustouflant que l'extérieur, la décoration est raffinée et très coûteuse, le chef à du goût.

Dans un salon digne des stars hollywoodiennes, trois types me font face. Ils sont très imposants. L'un des trois porte un cache-œil, mais le Capitaine Crochet est un agneau à côté. Ils imposent, rien avoir avec le Burt. Burt est un sadique, ceux-là, ce sont des brutes.

— J'adore vos tenues.
Autant les brosser dans le sens du poil.

Le type en cuir blanc me présente les deux hommes : un certain law, Newcombe. Il m'indique s'appeler Parmentier.

— Comme le hachis ?

Les deux associés changent de tête, j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas. Dans ce genre de situation, il faut apaiser les tensions par l'humour. Et puis une chose surprenante se produit : il se met à rire, les deux autres suivent.

— J'adore son humour. Qui vous a parlé de nous ?

— Les frères Williamson. Ça vous parle ?

— J'en ai entendu parler. C'est une petite organisation.

— Oui, ils n'ont pas votre niveau, d'ailleurs aucun n'est à votre niveau, pas même ces foutus bulls.

À l'entente de ce nom, les visages se crispent, j'ai tapé dans le lourd. Ils les détestent, ils se regardent les uns les autres.

— Vous connaissez les bulls?

— Ces moins que rien ? Ils s'attaquent aux plus faibles, qui ne les connait pas ?

— Ça te dirait de visiter le domaine ? Me propose Law.

— Bien sûr.

Est-ce ma capacité de survie qui a pris le relai, mais je suis méconnaissable. Je déambule au milieu de cette bouche de l'enfer comme si j'avais fait ça toute ma vie. S'ils ne faisaient pas partie d'une dangereuse organisation et dans d'autres circonstances, on aurait pu sympathiser. En tant que psy raté, j'aurais probablement justifié ma réaction par un comportement instinctif de survie. Mais il faut regarder les choses en face : le fait qu'ils s'intéressent à moi valorise mon amour-propre. Une fois le tour de la maison achevé, il m'offre un verre. J'accepte pour ne pas les froisser.

— Si je vous demandais de m'aider à me venger ?

— On adore l'idée ! Me répond Newcombe.

— Les deux frangins Williamson vont surement débarquer dans les minutes qui suivent, et j'ai des griefs contre eux.

— Comme ?

— Kidnapping et braquage, et j'en passe.

— On voit ! Me répond Law. Qu'est-ce que tu attends de nous ?

— Je ne sais pas leur faire croire que je suis votre nouvel associé.

Les trois se marrent, je me joins à eux pour ne pas finir comme le type nu fouetté par une diablesse. Les rires s'estompent, puis c'est le silence. Ma vengeance sera pour une autre fois.

— Les Bulls auraient accepté ! À ce qu'on dit, ils sont marrants.

Les visages se crispent de nouveau, j'ai encore touché le point sensible. Les manipuler est un jeu d'enfants.

— Nous y est! Me répond Parmentier.
Cette expression virale d'une application est désolante.

— Mais je veux la couronne et toute la panoplie. Je veux un effet de surprise !

— Machiavélique, on recrute si ça t'intéresse, me répond Law.

The Dark BikerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant