Pov Gaby
Je déambule dans la pièce principale comme un zombie. Je ne me fais pas remarquer, ces deux nouveaux personnages sont impressionnants, surtout le fameux Burt. Ces anecdotes me font froid dans le dos. Il tue et il aime ça, mon premier diagnostic serait qu'il souffre d'un trouble antisocial de la personnalité, un sociopathe. J'ai les poils qui se dressent, j'avale mon verre d'eau par gorgée. Lover paraît plus abordable malgré son look excentrique. Il sourit et a des gestuelles plus en adéquation avec le reste de la bande. Lover s'approche de moi, je me place derrière l'îlot central.
— Une petite bière pour te détendre, ma jolie ?
Il me tend sa bière entamée.— Non, sans façon, je reste sur l'eau.
— Alors, c'est toi la toubib du patron ?
Malheureusement.
Il se met à rire.— Hé Clay ! Elle est drôle, la coincée.
— Je vais aller voir l'état de Dany.
Je passe à côté de Clay, qui me suit du regard. Dany semble aller mieux, je vérifie sa température et ses constantes. Ses yeux s'ouvrent, il fait le tour du coin des yeux. Il essaye de se lever, je l'aide, mais je n'ai pas assez de force dans les bras.
— Qu'est-ce qu'on fait ici ? Et t'es qui toi ?
— La toubib de ton super méchant frère.
Je le vois sourire.— Je suis comme ça depuis combien de temps ?
— Je ne sais pas, peut-être deux jours. J'ai un peu perdu le sens du temps avec vous.
— Tu peux me donner à boire, je suis assoiffée.
— Bien sûr.
Je me dirige vers la cuisine et récupère une bouteille d'eau, Clay m'interpelle.
— Comment va-t-il ?
— Je crois qu'on a passé le plus dur.
— Je viens avec toi.
On retrouve Dany qui enfile de nouveaux vêtements, Clay s'approche de lui et lui ordonne de retourner au lit. Ce n'est pas prudent dans son état, il vient à peine de retrouver ses esprits.
— Ça pue, c'est ça ? C'est pour ça que tu nous amènes ici ?
Clay hoche positivement la tête.Dany se rallonge en gémissant de douleur à chaque frottement du tissu sur sa blessure. Je lui ordonne de le retirer et je profite de ce moment pour lui changer les pansements. Clay me regarde faire et ça me met dans tous mes états. Il me déshabille du regard, j'y vois de l'excitation dans ses yeux. M'imagine-t-il avec une blouse blanche ? Fantasme classique du docteur qui soigne son patient.
Une fois finie, je le laisse se reposer. Je rejoins le salon et j'observe à travers la baie vitrée. Il fait nuit noire, j'entends les bruits des vagues qui tapent sur le sable de la plage, c'est apaisant. Je finis par apercevoir la tête de Burt juste derrière moi.
— Ça te dit de toucher le 7ᵉ ciel.
— Comme ce pauvre homme qui a fini écrasé au sol.
— Tu as de la répartie, poupée.
Il se lèche la lèvre inférieure, ça me dégoûte.Je m'éloigne de la fenêtre, mais il me saisit le bras et me ramène à lui. Son odeur de transpiration me donne la nausée. Il approche son visage de ma nuque et hume mon odeur. Ma respiration devient irrégulière, mon cœur tambourine.
— J'aime l'odeur de la peur.
— Je ne savais pas que ça avait une odeur.
— Tu n'as pas idée, poupée. Tu sais ce que j'aime faire à mes partenaires.
— Je n'ai pas très envie de le savoir.
Il sort un couteau de son blouson, l'amène à mon visage tout en me retenant par la taille. Il fait glisser la lame sur ma joue et descend jusqu'à la base de mon cou. Je suis paralysée, mes larmes menacent de couler.
— Lâche-là. Ordonne Clay.
— Partage un peu, frérot !
J'en profite pour m'éloigner de ce sociopathe, qui n'a pas l'intention de m'ignorer.
— La toubib va nous faire quelque chose à becqueter. Me lance Burt.
Ce gang est violent et misogyne...

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The Dark Biker
RomanceGaby, une psychiatre râtée, est chargée de superviser Clay, un biker charismatique et rebelle en conditionnelle. Clay est tout sauf un patient modèle. Il se plaît à jouer avec l'attirance évidente que Gaby ressent pour lui, la défiant à chaque séanc...