Chapitre 4

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Plusieurs jours se passent, et Giordano était là absolument tous les jours. Le paysage était magnifique à voir, mais ça n'aider pas vraiment Alba à garder son calme, et il était devenu compliqué de se retenir le soir seule dans sa douche.


Un jour, elle prépare une commande de café, elle bataille avec la machine à barista. La poignet est dure et le reste de la machine est bouillante.

En forçant un peu trop sur la poignet, sa main glisse et atterrit sur la partie très chaude de l'énorme cafetière.

Elle pousse un cri de douleur, en une fraction de seconde Giordano contourne le comptoir et lui attrape la main pour vérifier sa blessure.Au final, la brûlure est superficielle, mais Girodano ne lâche pas la main d'Alba.

Leurs regards se croisent et restent accrochés.

Alba ressent une chaleur autre que celle de sa brûlure, les mains de Giordano posées sur sa main et son avant-bras, lui procures une chaleur intense et agréable dans le bas du ventre et le dos.


Au bout de laps de temps qui lui semblait durer une éternité, Alba répondit.
- Heu, merci monsieur, je crois que ce n'est pas si grave que ça. Dit-elle timidement.


Girodano ne lui répond pas, à la place, il cherche la trousse de premiers secours dans un placard à proximité. Il ne lâche toujours pas la main d'Alba.


Ce contact, au-delà d'être protecteur, est bien trop agréable pour qu'il la lâche aussi vite.Il se dit qu'il faut qu'il trouve une raison pour la garder près de lui un peu plus longtemps, même si ce n'est pas dans sa nature de se soucier des femmes qui l'entoure, la plupart du temps, il cherche juste à prendre son plaisir et ne s'encombre pas de savoir si ces femmes là ont besoin de quelque chose.Alba est différente, elle a quelque chose qui l'attire, mais il ne comprend pas quoi.

Giordano ne supporte pas ne pas comprendre ce qu'il se passe dans sa vie. Il est habitué à tout contrôler, son père l'a nommer pour être le futur Capo de la mafia toscane. Il doit savoir prendre des décisions sans se laisser emporter par ses émotions. Mais dans cette situation, il ne contrôle rien du tout.

Après avoir passé la main d'Alba sous l'eau froide, il lui applique une crème contre les brûlures et couvre le tout avec un bandage.


- Prenez le reste de la journée pour vous reposer ! Ordonna-t-il à la jeune femme.- Non, ça va très bien. S'empressa-t-elle de lui répondre surprise par le ton autoritaire de l'homme. Je peux assurer mon service. Rajout-elle, ne voulant pas risquer de perdre le moindre euro sur son salaire. - Prenez au moins, une pause... Avec moi ! Tonio, sers un cappuccino et une part de castagnaccio s'il te plaît. Demanda-t-il au jeune homme sans demander son avis à Alba, qui ne le lâche plus du regard et ne sait plus comment réagir face à cette montagne de muscle qui la surplombe et lui tient toujours la main. Tonio acquiesce et file servir la commande en question.


Alba, encore sonnée, suit Giordano jusqu'à la table qu'il occupe depuis des jours et des jours.Elle se sent un peu idiote de ne pas s'opposer à son autorité, mais c'est plus fort qu'elle, elle n'arrive pas à mettre de l'ordre dans ses idées depuis qu'il lui tient la main.


- Je ne peux pas me permettre de faire une deuxième pause, ce n'est pas juste par rapport aux autres employés. Se décide-t-elle enfin à dire, même s'il était un peu trop tard pour dire non, vue qu'ils étaient déjà attablés.

- Ne vous souciez pas de ce genre de détails, quand c'est moi qui vous dis de prendre une pause. Dit-il encore sur un ton bien trop dirigeant pour Alba.

D'un coup, elle fut prise d'un élan d'opposition et elle se leva et obligea donc Giordano à lui lâcher la main, qu'il tenait toujours depuis tout ce temps.

- Je suis désolée monsieur, mais je ne préfère pas risquer de donner l'impression à mes nouveaux collègues, que je suis une fayote qui préfère boire son café avec le patron, au lieu de travailler comme tout le monde, et j'ai besoin de cet argent.

Giordano, surpris la regarde avec un regard aussi noir que les fonds marins. Il ne sut pas quoi répondre face à cette audace. Personne n'a jamais osé lui tenir tête, encore moins une femme. Elles se pliaient toutes à ses désirs.

- Je retourne à mon poste de travail. Merci pour le bandage et les soins que vous m'avez apportés. Dit-elle aussi vite que possible, pour ne pas risquer de se laisser à nouveau embarquer par son beau regard bleu profond.

The mafia boss and the curvyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant