Chapitre 6

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Cette histoire de jeune femme disparue, monopolise Giordano, bien trop d'après lui. Dans l'immédiat, il voudrait retourner au coffee shop, pour voir Alba. Il a pris goût au fait de la voir de manière régulière.

- Hé merde, rugit-il entre ses dents. Après tout, qui va m'empêcher d'aller la voir ? Se dit-il, pour se convaincre de faire le bon choix.

Il est presque l'heure de la fermeture du coffee shop, mais il est presque sur de là trouver là-bas.

Une fois sur place, Tonio est surpris de voir Giordano à cette heure-ci. D'un coup un rire clair et chantant arrive à leurs oreilles. C'est Alba qui arrive avec une autre serveuse. Elles sont prisent dans un grand moment de rigolade, suite à une blague que vient de faire l'autre jeune femme.

Surprise de voir Giordano, Alba s'arrête d'un coup de rire et plante son regard dans celui de cet homme qui n'était plus venu depuis plusieurs jours.

- Bonjour Alba, dit-il en ignorant les autres employés.

- Bonjour monsieur, dit-elle timidement.

- Giordano, c'est mon prénom, je préfère qu'on m'appelle par mon prénom, surtout quand on a un rire aussi charmant. Lui dit-il.

Tonio et la serveuse se sentent de trop. Ils s'éclipsent discrètement. Ils se doutaient bien que le fait d'appeler leur patron par son prénom, ne fût pas un privilège donné à tout le monde. Et il fallait être aveugle pour ne pas voir l'intérêt que porte Giordano envers Alba.

- Heu oui bien sur Mons.. Heu Giordano, répondit-elle en bégayant.

- Votre main va mieux ? S'inquiète-t-il.

- Oui, merci, vos soins m'ont beaucoup aidé. Et je suis vraiment désolée d'être partie aussi vite de la table. Ce n'est pas contre vous. Dit-elle.

- Pour vous faire pardonner, vous pourriez accepter une invitation à manger. D'où sortez t-il ce genre de comportement limite romantique, qui ne lui corresponde pas du tout?

- Je crois que je n'ai pas trop le choix, au vu de ma fuite de la dernière fois. Dit-elle en regardant le sol tellement elle se sentait rougir.

- Sage décision, sinon j'aurais été contraint de vous porter sur mon épaule pour vous obliger à venir avec moi. Fit-il d'un ton sérieux, mais avec un petit sourire carnassier au coin des lèvres.

Alba est surprise par ces propos, mais elle sait au fond d'elle qu'elle ne dirait pas non à un vrai contact avec lui. Elle était étonnée de cette attirance incontrôlable, mais elle ne pouvait faire autrement que d'accepter la situation et de toute façon elle n'avait pas envie d'ignorer ses émotions. Elle qui pensait toujours aux autres avant de penser à elle. Cette fois-ci, elle s'écoute avant le reste.

Il la guide vers sa voiture, une belle Alfa Roméo SUV rouge, sportive, spacieuse et confortable. Alba, qui avait connu un confort financier assez élevé, connaissait un peu les voitures. Et elle avait une attirance toute particulière pour les voitures de cette marque. Qui, comme elle, était italienne, ronde et douce, mais avec un certain caractère. Elle observe la voiture avec un sourire approbateur qui ne déplaisait pas à Giordano.

Une fois dans la voiture avec lui, elle réalise qu'elle ne sait même pas où ils vont.

- Nous allons manger où ? Dit-elle.

- Chez moi, je n'ai pas envie de partager ce que j'aime contempler. Dit-il sur un ton ferme et sensuel.

Cette affirmation lui fit vibrer son entre-jambe. Comment cela était-il possible, que son corps réagisse aussi facilement avec seulement quelques mots ?

Giordano gare sa voiture sur le parvis de sa maison, une belle et grande demeure. Sans grande surprise, quand on est une famille aussi riche et répandue.

Il se positionne devant la portière d'Alba pour la faire sortir.

- Bienvenue chez moi, dit-il en la regardant sortir de la voiture. Il se mordit la lèvre inférieure en regardant ces courbes rondes qu'il convoite depuis plusieurs jours. Il n'était pas vraiment habitué à attendre.

D'habitude, il avait juste à contacter une de ses habituées pour qu'elle se rende chez lui dans l'heure qui suivait. Il n'avait pas non plus besoin de tourner autour du pot pour obtenir toutes les faveurs qu'il voulait. De ce fait, il était très direct avec Alba.

Elle le suit en regardant tout autour d'elle, même en étant habituée au luxe, elle était bouche bée de cette demeure immense et magnifique.

- La cuisine est par là, indique-t-il. Des tagliata de bœuf, ça te convient ?

- Oui, c'est très bien, merci. Répondit Alba ne sait pas trop où se mettre.

Giordano sourit devant sa timidité. Il s'active pour préparer ce repas.

Alba s'installe devant l'îlot central de la cuisine et regarde Giordano s'activer, il est à l'aise avec les instruments de cuisine. Elle observe sa carrure immense, ses muscles qui bougent à travers ses vêtements qui sont parfaitement ajustés sur son corps.

Elle gigote sur son tabouret, elle commence même à avoir chaud.

Giordano, remarque du coin de l'œil que quelque chose la travaille, il finit sa préparation et passe derrière avec un bandeau. Il la surprend en lui masquant les yeux.

- Laisse-toi faire, il ne t'arrivera rien, ou du moins de trop désagréable. Lui murmure-t-il à l'oreille.

Alba lâche un petit gémissement, elle est sous emprise, mais elle n'a absolument pas envie de lutter contre ses émotions.

Il attrape une des assiettes et une fourchette pour lui faire goûter une bouchée de son plat.

Elle ouvre la bouche au contact de la fourchette pleine et déguster ces succulentes saveurs, préparées par Giordano.

Il l'observe en détails, quelle beauté se dit-il. De la sauce reste sur ses lèvres pulpeuses.

Il ne peut s'empêcher de poser sa bouche sur ses lèvres et d'y passer sa langue. Ce contact est doux, mais en même temps, il réveille quelque chose de fort chez lui. Une envie de plus, de la découvrir, de la dévorer, de la faire sienne et à sa merci.

Visiblement, ce sentiment était partagé par Alba qui commence à réagir, son corps demande plus. 

The mafia boss and the curvyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant