Chapitre 9

57 4 0
                                    

Ils reprennent leurs esprits lover l'un contre l'autre, dans le canapé.

Il frotte son nez le long de sa nuque, poussant ses petits cheveux pour déposer des baisers, qui lui donnent la sensation de prolonger un petit peu ce moment d'extase.

Que lui arrivait il pour se comporter de la sorte. Il ne prêtait jamais d'attention à ce genre d'émotions.

Elle n'avait pas envie d'interrompre cette étreinte chaude et réconfortante. Que c'était bon de se retrouver dans des bras masculins.

Mais elle le sentit bouger dans son dos.

– Tu dois avoir faim, on n'a pas eu trop le temps de manger. Dit-il avec un petit sourire coquin

- Oui, surtout que ton plat est succulent, ça serait dommage de passer à côté de ce délice. Lui répondit-elle en se relevant.

Elle se cache un peu maladroitement, il s'approche avec les vêtements d'Alba à la main.

- Il faudra que je te le dise combien de fois pour que tu comprennes que tu es belle ? Lui dit-il sur un ton un peu trop autoritaire au goût d'Alba.

– Il faut dire que tes semblables n'ont pas été tendre avec moi dans mon passé. Répondit-elle énervée par sa manière de lui parler comme à une petite fille que l'on gronde.

Étonné par sa réponse, il lève un sourcil et la regarde amusé.

– Crois moi, si ces minus étaient des hommes de mon standing, ils ne t'auraient jamais blessé et encore moins laisser penser que tu ne vaux pas. Tu es belle, j'aime tes formes. Lui dit-il en se rapprochant d'elle alors qu'ils sont encore à moitié nus.

Il caresse du bout des doigts ses épaules en faisant descendre à nouveau la bretelle de son soutien-gorge qu'elle venait tout juste de remettre.

– Regarde l'effet que tu me fais. Fit-il en dirigeant son regard vers son entrejambe, une érection était déjà bien en place dans son caleçon.

– Une érection, c'est facile pour un homme, peu importe la femme qu'il a en face de lui. Répondit Alba.

– Tu as si peu d'estime de toi pour penser ça ? Lui demanda-t-il d'interloquer par ce bout de femme qui visiblement ne s'aime pas.

– Tu sais Giordano, en plus d'avoir eu que des hommes qui ne m'ont pas réellement aimé, je suis la deuxième de ma fratrie, celle qui est après la sœur aînée, la magnifique Lucia. Tu imagines assez facilement que ma potentielle beauté est passée à la trappe. On m'a souvent plus sollicité pour aider la famille que pour briller pour mes atouts. La preuve encore aujourd'hui. Dit-elle s'en vraiment finir de dire le fond de ses pensées.

– La beauté n'est pas que la forme de ton corps, le fait de convenir à une image que tout le monde se fait d'un beau corps. C'est aussi briller par ce qu'on émane de soi. Tu as quelque chose d'inexplicable, quelque chose qui m'attire comme un papillon par la luminosité de la flamme d'une bougie. J'espère que tu ne me brûleras pas autant. Dit-il avec une pointe d'humour.

Il glisse son regard sur ce corps qui l'appelle à nouveau. Il a envie de la posséder encore, de la faire jouir, pour son plaisir de voir ce visage emporté par l'orgasme.

Mais au son de l'estomac d'Alba, il était temps de manger.

- Allez, fini de te rhabiller, on va aller manger ce plat qui nous attend et peut-être qu'après je te montrerais un peu mieux à quel point tu es splendide, à ma façon cette fois. Lui dit-il avec un regard empreint d'excitation.

Alba rougit au son des propos de Giordano, elle se rhabille et le rejoint dans la cuisine, ou il fait réchauffer sa préparation.

- Si ça te convient, je voudrais profiter de ce moment où nous ne sommes pas nus, pour en savoir plus sur toi, sur ta vie. Fit-il en posant les assiettes pleines sur l'îlot central de la cuisine.

- Hummm, je t'ai déjà dit que c'est vraiment trop bon ? Dit-elle la bouche pleine de viande de bœuf, en espérant éviter le sujet de sa vie et sa famille.

- Tu me disais que tu as une sœur, vous êtes combien de frères et sœurs ? Répondit-il en évitant volontairement sa question.

- Oui, un petit frère. Lucia à 29 ans, moi 27 et Gino 12 ans. Une lueur brillante passe dans ses yeux quand elle nomme ce dernier.

- Il compte beaucoup pour toi ce petit frère ? Lui demanda-t-il

- Oui, beaucoup. Répond Alba en baissant la tête d'un air triste. Il est si jeune et déjà confronté à un milieu pas sain pour lui. J'aurais préféré grandir dans une famille moins attachée à l'argent, plus simple et certainement plus heureuse.

Conclut elle, laissant paraître une situation compliquée pour elle et sa famille.

- D'où viens tu exactement ? Demande Giordano, un peu faussement, il avait fait des recherches sur elle dès le premier jour. Il se devait de savoir qui travailler avec eux, mais surtout, il y avait quelque chose qui l'intriguait chez elle.

- Je viens de Reggio, dans la région calabraise. Je suis venue ici pour trouver du travail, mais surtout m'éloigner des mauvais choix de mon père. Elle fait une pause de quelques secondes, semblant songeuse sur son passé.

- Mon père tenait des hôtels, qui attiraient la belle clientèle du monde entier, sauf qu'il a toujours eu soif de plus d'argent. Il a conclu des mauvaises affaires avec les mauvaises personnes. Aujourd'hui, par manque d'argent, il a absolument tout cédé à ces gens-là. Ma famille se retrouve à vivre dans une petite maison insalubre avec très peu de moyens et des dettes encore sur nos têtes, par ce que l'ensemble des biens de mes parents n'ont pas suffit à tout solder. D'où le fait que je ne veux pas perdre une seule heure de travail. Fini-t-elle par lâcher d'un bloc. Autant dire en une fois, tant que le courage est là.

- Je comprends un peu mieux tout ça. Dit-il navré de sa situation, mais en même temps fier de son courage et de son sens de la famille. Il faut dire que pour lui la famille était sa raison de vivre. Il appréciait aussi qu'elle ne soit pas accro à l'argent. Il sait les dégâts que peut faire une addiction à la richesse.

Alba regarde l'heure, il était déjà presque 2 h du matin et dans à peine 5 h elle devait être à l'ouverture du coffee shop.

– Je vais y aller, il ne me reste pas beaucoup de temps pour dormir un peu et demain, nous avons une grosse journée. Dit-elle en se levant de l'îlot.

Merci pour... Elle laisse flotter les mots sans savoir si elle doit les remercier uniquement pour le repas ou pour tout le reste. Et puis que va-t-il advenir d'eux?  

The mafia boss and the curvyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant