Chapitre 2

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Alba, parcourait la ville avec son CV et toute sa détermination. Son objectif était de trouver un travail, coûte que coûte. Elle était prête à faire n'importe quel boulot, du moment que ça paye pas trop mal et qu'on la traite correctement.

Elle longe la mer et se délecte du soleil de juillet sur sa peau. Alba, aime la chaleur de l'été et les baignades tardives, même si elle n'était pas toujours très à l'aise avec son corps.

Elle était consciente qu'elle ne rentrait pas dans les standards de la mode et du culte du corps parfait.

Elle avait longtemps essayé de faire des régimes et du sport.

Avec pour seul résultat, quelques kilos de perdu, mais toujours des rondeurs, bien trop présente d'après les critiques qu'elle avait eu quand elle était encore au lycée.

En regardant les façades des magasins qui font face à la mer, elle analyse d'un peu plus près un genre de coffee shop qui propose des viennoiseries avec une jolie terrasse, qui donne très envie de s'installer et de déguster un cappuccino accompagné d'une belle part de castagnaccio, un gâteau typiquement de la région Toscane. Alba était une gourmande des pâtisseries traditionnelle, petite, sa mère lui servait toujours la plus grosse part de sa pitta, et son père rétorquer toujours d'un ton pas très gentil :

- Ne t'étonne pas si elle est aussi ronde, avec les parts que tu lui sers. Mange plutôt une pomme Alba, ça ne te fera pas de mal.

- Ne l'écoute pas ma fille, vous êtes les plus belles toi et ta sœur de toute la Calabre. Rétorqué systématiquement sa mère.

L'art et la manière de donner à sa fille de 15 ans à l'époque, une confiance aussi proche de zéro.

Alba sort de ses souvenirs, pas toujours agréable pour elle et voit une pancarte sur la vitrine du coffee shop, avec écrit " Recherche vendeuse/barista".

Sans perdre de temps, elle franchit la porte qui émet un tintement pour prévenir d'un nouveau client, elle se sent rougir face aux regards qui se tournent vers elle.

Avec une pointe d'hésitation, elle avance vers le comptoir et s'apprête à parler au jeune qui prépare un café.

- Bonjour, je suis à la recherche d'un emploi et j'ai vu votre pancarte sur votre vitrine, commença-t-elle par dire.

Le jeune homme la regarde du coin de l'œil et met un petit temps de pause avant de lui répondre.

- Bonjour, vous savez que c'est pour servir des cafés et des pâtisseries, pas pour les manger ? Me répond-il sur un ton pas très agréable.

Et bim, encore une remarque sur son poids.

Aller Alba, respire et ne te décourage pas, souviens- toi " plus personne ne doit te manquer de respect", se répète t-elle comme un mantra pour booster sa confiance.

- Et toi, tu t'es trompé, ce n'est pas dans un coffee shop que tu devrais travailler, mais au port, vu tes spots, tu leur ferais faire l'économie d'un phare pour guider les bateaux. Rétorque-t-elle.

Le jeune homme reste bouche bée et la regarde sans trop savoir quoi dire.

Quand d'un coup, un rire fort et gras parvient jusqu'à eux. C'était un homme grand, fort et d'une soixantaine d'années avec les cheveux poivre et sel.

Il s'avance vers eux et regarde le jeune homme.

- Mon pauvre Tonio, tu te fais moucher par une femme.

Il rigole à nouveau et tourne la tête vers Alba, la regarde tout en continuant de parler au fameux Tonio.

- Je crois que rien que pour ça, elle mérite de faire un essai, tu ne crois pas Tonio ? Dit-il en gardant le regard sur Alba.

- Heu si, si bien sûr, si vous voulez Monsieur Mancini, je m'excuse et je m'occupe tout de suite de la mettre à un poste. Dit-il en bafouillant.

- Très bien et à l'avenir, parle un peu mieux aux femmes, peu importe son statut, ta mère est une femme et tu ne lui manquerais pas de respect que je sache.

Tonio, hoche de la tête sans savoir quoi répondre à part une soumission plus qu'évidente.

Cet homme, qui n'a rien à envier aux plus belles statues grecques, se tourne à nouveau vers Alba et la jauge.

- Veuillez excuser cet idiot de Tonio, il a eu sa place grâce à sa mère, qui est une très bonne amie de ma famille, et il croit que tout lui est dû alors que loin de là. Je me présente, Léonardo Mancini, propriétaire de ce coffee shop. Veuillez excuser à nouveau notre accueil pas vraiment à l'image de notre entreprise. Pouvez-vous m'en dire plus sur vous ?

Un peu hébétée par la situation, elle met quelques instants pour assimiler ce qu'il vient de se passer.

En revenant à elle, elle prend enfin la parole.

- Ne vous excusez pas, j'ai l'habitude de ce genre de remarque. Je m'appelle Alba Greco, je viens de Reggio et comme vous l'avez compris, je cherche un emploi. Répondit-elle.

- Bien, et vous avez de l'expérience dans la restauration ? Lui demande-t-il ?

- Pas dans la restauration, mais je suis motivée et j'apprends vite, j'ai besoin du travail au plus vite. Dit-elle.

Une fois le poste obtenu, elle passe vite de l'autre côté du comptoir et enfile la tenue donnée par Tonio, qui bizarrement est beaucoup plus gentil avec elle.

La première journée de travail était chargée en informations à ingurgiter. Mais Alba était fière d'elle, elle avait réussi à servir tous les clients sans faire de dégâts et à gérer les machines de barista sans se brûler.

Tonio explique à Alba qu'elle doit revenir dès le lendemain matin 7 h pour l'ouverture du coffee shop. 

The mafia boss and the curvyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant