The mafia boss and the curvy

Chapitre 20

Giordano s'apprête à repartir pour continuer ses recherches. Il se rappelle que lors de l'appel qu'il avait reçu, l'homme lui avait parlé de l'enlèvement de Helena.

Ils savaient que Helena s'était retrouvée dans un hôtel de la côte avant de disparaître à nouveau, mais dans tous les cas elle avait un lien avec cet homme.

Il se devait donc de s'orienter vers là-bas pour chercher Alba.

Il remonte dans sa voiture et oriente le chauffeur vers l'hôtel en question.

La route est à nouveau très longue, assez longue pour repenser à trop de choses.

Les moments qu'il avait vécus avec Alba, on était très court, mais tellement intense en émotions pour lui et pour elle. Il n'a jamais eu une femme autant dans sa peau et dans son cœur, c'était une sensation nouvelle pour lui.

Est-ce que c'est ça qu'on appelle le coup de foudre ?

Il ne sait pas, il sait juste qu'il veut la protéger et être le seul à avoir le droit de la toucher. L'idée qu'un autre homme pose ses sales mains sur elle, lui donne la nausée.

Il devait se préparer à la trouver détruite par ce qu'elle aura vécu et vu.

À la visualisation de cette image, il serre la mâchoire et se promet de tout faire pour lui permettre de devenir une nouvelle femme épanouie.

Enfin arrivé à Reggio, il repère rapidement l'hôtel del Mar dont il avait connaissance à travers l'enlèvement d'Helena.

Il n'a aucun plan d'avance et aucune information qui pourrait l'aider à avancer.

Il décide d'appeler Mattia pour voir s'il a des nouvelles informations.

- J'ai laissé mon jet pour faire revenir les jeunes filles chez nous, tu pourras les réceptionner et les aider à retrouver leurs familles s'il te plaît ? Demande Giordano à Mattia.

- Oui bien sûr monsieur. Répond Mattia.

- Merci Mattia, il y en a une blonde, plus sauvage que les autres, elle n'a apparemment pas de famille, fait en sorte qu'elle reste en sécurité avec toi, je m'en occuperais quand tout ça sera fini. Continue Giordano.

- Heu d'accord monsieur. Répond Mattia d'un ton mal assuré, il n'avait pas l'habitude de s'occuper des autres. C'était d'ailleurs pour ça qu'il avait choisi de travailler derrière les ordinateurs, ça lui épargnait le contact avec d'autres êtres humains.

- Tu as des pistes sur Helena ou Alba ? Je suis devant l'hôtel del Mar à Reggio. Précise Giordano.

- J'ai fait des recherches sur cet hôtel, comme Gabriel était là-bas en mode espion et que visiblement les enlèvements sont rattachés à ce lieu. Je sais juste qu'il a en ce moment des soirées très privées assez chaudes, en l'honneur d'un invité spécial. Un certain Angélo Machiavelli. Vous le connaissez ? Demande Mattia.

- Un peu trop bien, malheureusement. Et en effet, je peux dire qu'il porte bien son nom.

Il est loin d'être un homme bien. Il fait partie de la mafia calabraise, je ne le connaissais pas pour son trafic de femme, mais il a fait des choses dans son passé que je ne valide pas du tout...

Un silence passe dans la communication, à un tel point que Mattia se demande si l'appel n'a pas été coupé. Jusqu'à ce qu'il entende Giordano se mettre à hurler.

- Bordel de merde, je vais le tuer cette enflure, il a osé toucher à Alba, il va le regretter, il va me supplier de le laisser vivre, mais je vais le faire souffrir avant de l'achever. Giordano tourne en rond comme un lion dans sa cage, il ne supporte pas toutes ces pensées odieuses au sujet d'Alba.

Il raccroche sans laisser le temps à Mattia d'en placer une et fonce vers l'hôtel, sans plan, sans certitude de ressortir de là vivant avec Alba. Il est sur les terres d'une mafia avec qui ils ne sont pas très amis.

En entrant dans l'hôtel, il pense aux éventuelles caméras. Il essaye de garder la tête baissée pour ne pas se faire remarquer de suite.

Il remarque un porte manteau avec des manteaux et des chapeaux. Il prend un long manteau pour cacher sa jambe blessée et un chapeau pour ne pas montrer son visage aux caméras.

Il avance vers l'accueil.

- Bonjour Monsieur, que puis-je faire pour vous ? Lui demande un jeune homme derrière le comptoir de l'accueil.

- Bonjour, je voudrais voir Monsieur Machiavelli dans sa suite. Répond Giordano.

- Avez-vous rendez-vous ? Demande le jeune homme.

- Oui, il m'attend dans sa suite. Affirme Giordano.

- D'accord, patienter une minute s'il vous plaît.

Le jeune homme s'éloigne et passe un appel. Giordano réagit de suite et n'attend pas à l'accueil. Il se dirige vers les ascenseurs et s'immisce avant que les portes ne se referment.

Il se retrouve avec trois autres personnes. Un homme bien plus âgé que lui et une femme de chaque côté de lui. L'argent fait vraiment faire n'importe quoi à l'homme. Il évite de trop les regarder et reste discret en attendant que l'ascenseur monte. Ils se rendaient au huitième étage.

En sortant de l'ascenseur, l'homme et les deux femmes partent à droite et Giordano décide de prendre le chemin inverse.

Il longe les couloirs sans trop savoir où aller et comment évoluer dans cet hôtel qui était un clan ennemi en quelque sorte.

Il tourne à nouveau dans un des multiples couloirs de l'étage, cet hôtel lui semblait être un labyrinthe, quand d'un coup, il tombe nez à nez avec trois gardes du corps bien plus balaise que lui.

- Il est là. Hurle un des gardes du corps en se mettant à courir.

Giordano fait demi-tour pour essayer de leur échapper. Mais sa jambe ne lui permet pas de courir aussi vite qu'il voudrait.

Il réussit à leur échapper en tournant dans différents couloirs, mais pas suffisamment pour éviter qu'ils lui tombent dessus.

Les trois hommes se mettent sur lui pour le mettre à terre et se défouler. Giordano est pris au piège. Il se prend des coups de poings dans la tête et des coups de pieds dans le ventre. Il en crache du sang.

- Arrêtez les gars, il nous le faut vivant. Crie un des hommes.

Les coups s'arrêtent net. Laissant Giordano, mal en point. Deux des gardes du corps l'attrapent et le portent en le faisant traîner au sol.

Ils prennent un ascenseur privé et montent aux dixièmes et derniers étages de l'hôtel.

Encore une galerie de couloir, avant qu'ils n'entrent dans une suite.

Les deux gros bras le jettent sur une chaise pour l'attacher. Giordano est complètement sonné et bien amoché.