Chapitre 17

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Giordano avait dû prendre le jet privé de sa famille pour se rendre plus vite dans la région calabraise.

Il préférait se conduire lui-même et ne pas utiliser ce genre de transport, mais là, il se devait de gagner du temps pour Alba.

Le jet atterrit sur un petit aéroport privé. Une voiture l'attend déjà pour rejoindre la zone où se trouvent les hangars, utilisés pour le trafic des femmes.

Il met en place l'oreillette qui lui permettra d'être en contact avec Mattia, pour qu'il puisse le guider.

Mattia avait trouvé dans ses recherches, que les femmes étaient amenées de manière irrégulière dans ces hangars. Certainement pour ne pas attirer l'attention.

Après de longues heures de manipulations sur ses ordinateurs, il avait réussi à rentrer dans le système des caméras de surveillances du lieu.

Lui permettant d'avoir accès à l'orientation des caméras.

Giordano sort de la voiture, qui s'était garée à l'arrière des hangars, il fait nuit, il espère que ça suffira pour ne pas donner l'alerte.

Il observe les alentours et repère les caméras de surveillance que lui avait indiqué Mattia. Il peut voir que l'une d'elles est orientée dans le sens opposé d'une porte latérale du hangar, légèrement entrouverte.

Un garde du corps se tient à l'intérieur, juste à côté de la porte, il regarde vers l'opposé de celle-ci. Giordano attrape son flingue, muni de son silencieux. Dans le plus grand des silences, il tire et abat l'homme, il pousse le corps avec son pied pour dégager le passage.

Il doit faire vite, Mattia ne pourra pas neutraliser les caméras indéfiniment.

Il respire profondément, se demandant si Alba est à l'intérieur. Son cœur bat plus vite à l'idée qu'elle puisse être à portée de main, mais aussi à la peur de ce qu'il pourrait découvrir.

- Voilà, je suis dedans. Dit-il doucement à Mattia

- D'accord Monsieur, il y a une patrouille à l'intérieur, mais vous avez quelques minutes avant qu'elle ne fasse son tour dans cette zone. Murmure Mattia, concentré à l'autre bout de la ligne.

Giordano se faufile vers la porte, ses mouvements aussi silencieux que possible. À l'intérieur, il est accueilli par l'odeur de métal froid et d'humidité. Les murs sont nus, éclairés seulement par quelques néons vacillants. Il longe un couloir, guidé par les indications de Mattia, qui suit chaque déplacements des gardes via les caméras.

- Encore 10 mètres, et vous devriez tomber sur une salle où les femmes sont retenues. Ajoute Mattia.

Giordano pense à Alba et il espère de tout cœur, qu'elle est encore là, qu'elle n'a encore rien subi.

D'un coup, il entendit des pas qui se rapprochaient de lui, il observait autour de lui pour trouver une échappatoire. Une alcôve se trouve à quelques mètres de lui, il s'y faufile le plus rapidement possible et il se plaque contre le mur se rendant invisible dans l'ombre de ce renfoncement.

Le garde passe sans le voir, une arme en bandoulière, son regard fatigué ne scrutant même pas les recoins. Il continue son chemin, vers l'autre extrémité du couloir.

Giordano respire à nouveau, le danger immédiat est passé.

- C'est bon, le garde est parti. Murmure-t-il à Mattia.

- Bien joué Monsieur, mais restez vigilant, j'ai des réactions sur les caméras qui me font penser qu'ils se doutent de quelque chose. Répondit-il.

- Ok, j'avance vers la salle. Précise Giordano.

The mafia boss and the curvyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant