Chapitre 15

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Gabriel avait été mis à l'abri dans un domaine inconnu de tous, perdu dans une campagne profonde. Il bénéficiait de soins particuliers pour l'aider à se remettre de cette épreuve et avoir un suivi psychologique.


- Bonjour Gabriel, comment te sens-tu depuis que tu es ici ? S'inquiéta Giordano.

- Bien monsieur, merci. Répondit il.

- Je n'ai malheureusement pas beaucoup de temps pour discuter avec toi, mon temps est compté. Suite à ton retour chez nous, comme tu le sais, tu as été suivi et ils ont monté un coup contre moi. Ils ont enlevé Alba, une jeune femme que je commence tout juste à fréquenter. Giordano garde le visage fermé en expliquant la situation à Gabriel. Il ne voulait pas montrer l'entièreté de ses sentiments.

- Merde. Grommela Gabriel. Et Helena ?

- Toujours entre leurs mains. Fit Giordano toujours aussi fermé. Gabriel baisse la tête, déçu de lui-même, il fouille sa mémoire pour trouver un souvenir ou un flash de quelque chose qui puisse aider ces jeunes femmes. Il essaye de recoller les morceaux, qu'est ce qu'il avait bien pu laisser passer pour en arriver là ?

- J'ai beau chercher ce qui pourrait vous aider pour les sortir de cet enfer, je sais juste qu'au début, j'ai trouvé Helena dans l'hôtel del Mar à Reggio, mais elle à vite était emmené dans un grand hangar, de ce que j'ai pu comprendre, c'était le point de rendez-vous pour le trafic de femme. Gabriel baisse la tête. Monsieur, vraiment, je cherche depuis des jours, pour aider Helena, mais rien de bien plus utile ne me revient. Et maintenant il ne s'agit plus que d'Helena, mais aussi d'une autre femme.

- Ne te culpabilise pas plus Gabriel, ça n'aidera personne. Déjà, je sais que je dois chercher des hangars pas trop loin de l'hôtel del Mar à Reggio. Lui dit Giordano en s'apprêtant à partir. Si quelque chose te revient, appelle moi de suite. Lui dit-il en lui tendant son numéro. En s'éloignant du domaine, il appelle Mattia pour le tenir informer et lui demander de faire des recherches.



Pendant qu'il était sur la route, il ne pouvait s'empêcher de penser à Alba.À leur seul et unique moment intime, à son corps et son odeur.


La seule idée de ce moment, fait tendre son pantalon au niveau de son entre-jambe. Comment pouvait il avoir ce genre d'envie alors qu'il devait la sortir de là ? Depuis, il ne cessait de penser à elle, un coup meurtri par ce qu'il pouvait lui arriver et par l'état de la situation, un coup excité par leurs souvenirs.



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Après plusieurs heures seules, toujours attachée sur ce lit, Alba avait essayé de se défaire de ses liens jusqu'à en avoir mal. Elle avait fini par laisser tomber en se disant qu'il valait mieux économiser son énergie. L'homme l'avait laissée seule après le coup de pied qu'elle lui avait donné dans la mâchoire. Elle était assez fière de ce coup, qui lui avait au moins permis d'avoir quelques heures seule, lui permettant de mettre de l'ordre dans ses esprits. Mais visiblement, ce répit était terminé.


Quelqu'un était en train de déverrouiller la porte.

Elle se crispe et referme automatiquement ses jambes en voyant encore cet homme.

- Bon, tu t'es calmé ma petite lionne ? Lui demanda-t-il avec encore son regard lubrique.

- Je n'ai pas changé d'avis, hors de question que j'accepte de me plier à tes désirs glauques. Comme tu l'as dit toi-même, tu es complètement fou. Lui répondit Alba.

- Tu crois vraiment être en position de choisir ? Je ne suis pas parti aussi longtemps juste pour te laisser te reposer. J'ai fait des recherches, j'ai notamment trouvé que tu es de chez nous, que je connais ta famille. Drôle de coïncidence, j'ai repris les hôtels de ton père. Et je connais bien ta mère, ainsi que ton petit frère, que je voyais souvent à l'hôtel, juste avant que je reprenne toutes ses affaires.

- Tu ne crois quand même pas me faire plier en me parlant de ma famille ? Dit-elle.

- J'ai discuté un peu avec Gino après le coup de pied que tu m'as gentiment donné. Il est gentil comme tout ce môme, il me disait qu'il adore le foot et je lui ai proposé d'aller voir un match de la SSC Napoli en loge. Il était tellement heureux, c'était beau de voir dans ses yeux verts. Tu vois où je veux en venir, Alba? Lui demanda-t-il en s'approchant d'elle.

- Je t'interdis de toucher un cheveu de mon frère. Hurle-t-elle instinctivement.

- Tu sais ce qu'il te reste à faire ma belle lionne. Plus de coup fourré comme tu m'as fait, pas de tentative d'évasion et tout ira bien pour ton petit frère. Plus tu te rebelles, plus je vais me rapprocher de lui. Lui dit-il en commençant à glisser des doigts sous ses vêtements.


Alba serre les dents et ravale sa fierté et son dégoût pour cet homme lui laisse un goût âcre dans la bouche. Elle ne veut surtout pas que son petit frère soit pourri par ce système qu'elle a toujours détesté. Elle tourne la tête à l'opposé de l'homme, ferme les yeux et laisse couler les larmes qu'elle retient depuis trop longtemps.

The mafia boss and the curvyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant