Appartement de Lexie, 2h55.
Je restais là, figée, mes yeux fixés sur l'enveloppe noire. Les mots du message résonnaient dans ma tête : « Les apparences sont souvent trompeuses. Sois prudente. » Mon cœur battait la chamade, et chaque bruit autour de moi me paraissait soudainement amplifié, comme si tout l'appartement était imprégné de l'énergie étrange et inquiétante que ce paquet avait apportée.
Je savais que je ne pourrais pas trouver le sommeil cette nuit-là, pas avec toutes ces pensées en désordre dans mon esprit. Quand je réussis finalement à fermer les yeux, des images d'Aaron, de regards menaçants, de sang, se mêlèrent à celles de mon père, rendant mes rêves aussi perturbants que mes souvenirs. Mon passé et mon présent semblaient s'entremêler, formant une toile complexe et angoissante, un piège dont je ne savais pas si je pourrais me sortir.
Le lendemain matin – 8h45Je me réveillai en sursaut, le corps trempé de sueur froide. Le soleil filtrait à travers les rideaux, mais l'atmosphère oppressante de la nuit passée semblait toujours flotter dans l'air. Incapable de rester allongée plus longtemps, je me levai précipitamment. Mon premier réflexe fut de vérifier l'enveloppe noire posée sur la table. Les mots mystérieux résonnaient encore dans ma tête, me plongeant dans une inquiétude sourde.
Je devais reprendre le contrôle de la situation, ne pas me laisser envahir par la peur. Pourtant, une seule question me taraudait : Qui pourrait m'aider ?
Je pris mon téléphone, mais la réalité me frappa durement. Je n'avais personne. Mes contacts étaient remplis de numéros de mes anciens patrons, des jobs passés qui ne signifiaient plus rien aujourd'hui. Rien ni personne à qui me raccrocher. Une vague de solitude m'envahit, mais je décidai de ne pas me laisser abattre.
Je soupirai, me laissant lourdement tomber sur le canapé. Mon esprit revenait sans cesse à l'enveloppe noire posée sur la table et au message étrange qu'elle contenait. Malgré tous mes efforts pour me calmer, je ne pouvais pas m'empêcher de ressasser ce qu'il signifiait.
Allez, pense à autre chose..., me dis-je en fermant les yeux.
Un oiseau ?
Un chat ?
Aaron ?
Je fronçai les sourcils, agacée. Pourquoi est-ce que mon esprit revenait toujours à lui ? Chaque fois que je tentais de me concentrer sur autre chose, son image me traversait l'esprit.
La météo du jour ?
Aaron ? Encore !
Je grognai intérieurement. Rho, ferme-la ! Aaron envahissait mes pensées comme un parasite, et malgré tout, une part de moi ne voulait pas l'oublier. Sa présence, sa voix, son regard intense, tout ça me perturbait beaucoup trop.
Je me redressai brusquement. Je ne pouvais pas rester là à ruminer sans fin. Il fallait que je bouge, que je sorte, peut-être que l'air frais m'aiderait à remettre mes idées en place. Sans perdre de temps, j'attrapai mon manteau et quittai rapidement l'appartement, comme si m'éloigner de cet espace allait aussi m'éloigner des pensées troublantes qui l'habitaient.
Une fois dehors, je pris un bus en direction de Piccadilly. J'aimais l'atmosphère de cette place, toujours pleine de vie et de diversité. Ce matin-là, elle était baignée par une lumière douce, presque réconfortante, qui contrastait avec l'agitation intérieure que je ressentais. La foule allait et venait, chaque personne avec son histoire, ses pensées, ses propres tourments. Je me fondis dans ce brouhaha rassurant.
Après avoir déambulé un moment, je m'arrêtai près d'un petit groupe de musiciens de rue jouant au centre de la place. Leur musique emplissait l'air d'une mélodie joyeuse et légère, et immédiatement, je reconnus Yellow de Coldplay. Sans même m'en rendre compte, je me mis à fredonner les paroles à voix basse. C'était ce dont j'avais besoin : une échappatoire, une mélodie qui me permettait d'oublier un instant mes tracas.
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Desires in the Dark
RomanceDans une ville où l'ombre se mêle à la lumière, Lexie Harris se débat avec les démons de son passé. Chaque pas qu'elle fait résonne comme un écho des choix qu'elle aurait pu éviter, des secrets qu'elle aurait pu garder enfouis. À l'âge de vingt-sept...