Chapitre 14 : Sous les cicatrices.

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La chaleur entre nous atteint un point de non-retour, et je sens chaque fibre de mon être réclamer plus. Nos corps s'alignent dans une harmonie brûlante, comme si nous étions faits pour ce moment. Mais alors que tout en moi hurle de continuer, une pensée fugace traverse mon esprit : Aaron est encore blessé.

Je ralentis, mes mouvements se faisant plus doux, presque hésitants. Aaron s'en aperçut, son regard se figea, confus, puis se durcit à nouveau.

— Qu'est-ce qu'il y a ? murmura-t-il, sa voix grave marquée par le désir et l'impatience.

Je posai ma main doucement sur son torse, juste au-dessus de sa plaie, et je sentis son corps se tendre sous mes doigts. Un instant de lucidité s'imposa dans cette tempête de passion. Je secouai la tête, un sourire désolé sur les lèvres.

— Tu es blessé, Aaron.

Il serra la mâchoire, luttant visiblement contre sa frustration. Je pouvais voir la douleur dissimulée derrière son désir.

— Ce n'est rien, je vais bien, rétorqua-t-il, mais sa respiration trahissait le contraire.

Je secouai la tête, déterminée.

— Non, tu ne vas pas bien. Je préfère attendre que tu sois totalement ...guéri. Je veux que tu sois à 100 % pour ça, dis-je avec un sourire en coin, essayant d'alléger l'atmosphère.

Il soupira, visiblement partagé entre son envie et la raison.

— Tu me rends fou, murmura-t-il.

Je me penchai pour déposer un baiser léger sur ses lèvres, puis m'allongeai doucement à ses côtés.

— On finira ce qu'on a commencé, je te le promets, murmura-t-il, une promesse silencieuse dans sa voix.

— Ça, je n'en doute pas, répondis-je avec un sourire en coin.

— Tu sais, mon lit est beaucoup plus confortable que ce fauteuil de merde.

— Je sais, mais est-ce que toi tu sais que je ne peux pas te porter toute seule jusqu'à ta chambre ? rétorquai-je malicieusement.

— Touché, répliqua-t-il en riant doucement, tout en glissant ses doigts dans mes cheveux.

Il tira légèrement sur une mèche, jouant avec, et je sentis son regard se poser sur moi, plus doux, presque amusé malgré l'intensité de ce qui venait de se passer.

— On va devoir attendre Scott, dis-je en roulant des yeux. À moins que tu ne préfères t'endormir ici, ajoutai-je avec un sourire taquin.

Il grogna, clairement peu enthousiaste à l'idée de rester dans ce fauteuil.

— Comme si j'avais le choix, répondit-il en soupirant.

Je me levai, prête à appeler Scott, mais avant que je ne puisse faire un pas, Aaron m'attrapa par la taille, me retenant contre lui.

— Reste, murmura-t-il, ses lèvres frôlant mon cou.

Son murmure était à peine audible, mais sa chaleur contre moi parlait bien plus fort. Je relâchai un soupir, puis sans dire un mot, je me laissai faire, me recouchant lentement contre lui.

Aaron m'attira doucement contre son torse, son bras enroulé autour de ma taille, son souffle régulier se mêlant au mien. Malgré sa blessure, il me serrait avec une possessivité presque protectrice, comme s'il craignait que je m'échappe. Je me calai contre lui, mes doigts effleurant sa peau, et je pouvais sentir la tension s'apaiser en lui peu à peu.

— Tu devrais te reposer, murmurai-je, mes yeux se fermant malgré moi.

— Je suis bien, répondit-il, sa voix maintenant plus calme.

Desires in the DarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant