Aaron se lève lentement, grimaçant légèrement à cause de la douleur. Je le regarde, le cœur serré. Je sais qu'il n'est pas complètement rétabli, mais son besoin de comprendre et de retrouver la situation prend le dessus.
— Aaron, attends ! dis-je, m'approchant de lui, mais il me lance un regard qui me paralyse sur place.
— Je t'ai dit de FERMER TA GUEULE et d'attendre ! hurle-t-il, faisant saillir les veines de son cou.
C'est peine perdue...
J'inspire profondément et retourne m'asseoir.
Mon expression a complètement changé. Je le fixe, indifférente à son sort, croise les jambes et désigne la porte d'un geste de la main.— Ne compte pas sur moi pour te recoudre, dis-je avec mépris.
Il me lance un dernier regard furieux avant de quitter la pièce, Scott l'aidant à marcher.
Je reste là, les pensées en désordre, écoutant le bruit des pas d'Aaron et Scott qui s'éloignent. La porte claque derrière eux, et un silence pesant s'installe. Je prends un moment pour respirer profondément, tentant de chasser la tension qui s'est accumulée dans mon corps.
Une part de moi s'inquiète pour Aaron, mais l'autre ne peut s'empêcher de ressentir une colère sourde. Pourquoi doit-il se mettre en danger alors qu'il vient juste de se réveiller ?
Je me lève lentement, me dirigeant vers la fenêtre. Je regarde dehors, le paysage nocturne est troublé par des ombres, et l'obscurité me semble presque accueillante par rapport à l'atmosphère tendue qui règne ici.
Les minutes s'étirent, chacune d'elles semblant durer une éternité. Je fais les cent pas dans le salon, incapable de rester en place, envahie par un mélange de nervosité et d'impatience. Chaque recoin de la pièce me semble étouffant, et j'ai l'impression de tourner en rond, comme un animal en cage.
Je jette un coup d'œil vers la porte, espérant voir Aaron revenir d'une minute à l'autre, mais rien. Le silence devient de plus en plus pesant, chaque seconde qui passe alourdissant l'atmosphère.
Je m'arrête un instant devant le miroir du salon et me regarde. Mes yeux trahissent ma fatigue, ma frustration, et quelque chose d'autre... une inquiétude que je n'arrive pas à chasser. Je ferme les yeux et inspire profondément, cherchant à reprendre le contrôle de mes émotions.
Le bruit soudain de la porte d'entrée qui grince me fait sursauter. Je me retourne vivement, mon cœur battant à tout rompre. Aaron et Scott entrent enfin, mais leur expression est grave, tendue. Aaron s'appuie toujours sur Scott, visiblement affaibli, mais ce n'est pas ça qui retient mon attention. C'est ce regard... Ce regard sombre et glacé qui me fixe.
— Rien d'anormal dehors, dit Scott en brisant le silence, mais ça ne veut pas dire qu'on est hors de danger.
— Ça ne change rien à ce que tu dois m'expliquer, grogne Aaron en plantant son regard dans le mien.
Mais je rêve...
Tu peux aller te faire foutre Aaron.
Scott l'aide à s'installer dans le fauteuil pendant que je les observe du coin de la pièce, les bras croisés, distante.
— Assieds-toi, m'ordonne Aaron d'un ton glacial.
— Je... heu... dois vérifier... un truc dans ma chambre, bredouille Scott avant de détaler précipitamment, laissant une excuse à peine crédible derrière lui.
Et voilà, seuls à nouveau...
— ASSIEDS-TOI ! hurle Aaron, sa voix résonnant comme un coup de tonnerre, me fait sursauter.
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Desires in the Dark
RomantizmDans une ville où l'ombre se mêle à la lumière, Lexie Harris se débat avec les démons de son passé. Chaque pas qu'elle fait résonne comme un écho des choix qu'elle aurait pu éviter, des secrets qu'elle aurait pu garder enfouis. À l'âge de vingt-sept...