Louve des enfers

Madyson Black

3 ans plus tard...

Ma tasse de café en main, j'observe la ville depuis ma prison.

Je déteste ce château et tout ce qui le constitue.

Portable à l'oreille, j'écoute les mots de ma meilleure amie.

Arizona : Écoutes, Mady. Tout cela doit cesser. Magnus dit avoir un potentiel compagnon pour toi de l'autre côté de la montagne.

Moi : Tu sais aussi bien que moi qu'on ne peut pas aller contre les lois de la nature, Arizona.

Mon amie grogne.

Arizona : Et que peut-elle faire au juste ? Te souffler dessus ? Quitte cette foutue meute et rejoins-nous. Tu verras que les vampires sont bien meilleurs compagnons que les hybrides.

Je pouffe de rire.

Moi : Je n'en doute pas. Surtout si tu compares les frères Jones avec les tiens.

Arizona : Sérieux, ce n'est pas étonnant que personne ne puisse les supporter. Ce sont de vrais connards.

Moi : Ils n'étaient pas ainsi... Avant...

Arizona : Ouai mais ça, c'était avant que tu les sauves d'une mort certaine.

Je finis mon café puis enfile ma veste.

Moi : Tu veux dire que je n'aurais jamais dû le faire ?

Arizona : Franchement, pour la reconnaissance que tu as eue, non. Tu aurais dû les laisser crever. Ils n'auraient manqué à personne.

Je souris, puis je me mords la lèvre, honteuse de rire à ses mots.

Le majordome m'observe quitter le château sans piper mot.

Depuis trois ans ici, j'ai bien compris que je ne devais pas quitter l'enceinte du château.

La meute refuse mon intégration et les Alphas Jones n'aident en rien puisqu'ils le refusent aussi.

Pour le moment, je n'ai partagé aucun moment avec l'un d'eux.

Ils ne rentrent même pas au château pour dormir ni pour manger.

Je n'ai croisé que le personnel qui me déteste aussi.

Si j'ai d'abord essayé de comprendre pourquoi, j'ai décidé de laisser tomber quand mes questions restaient sans réponse pendant plusieurs heures.

Arizona : Tu es sorti ?

Moi : Hum.

Arizona : Tu as toujours la clé du portillon à l'arrière ?

Moi : Hum.

Arizona : Go ! J'arrive !

Je raccroche et je me dirige calmement vers l'arrière des jardins.

N'ayant rien à faire, j'ai eu tout le temps que je voulais pour dessiner les plans du château et marquer chaque sortie et caméra.

L'endroit où je vais dissimule une sortie, mais pas de clé ni de caméra.

Arizona et moi nous retrouvons dans la forêt pour des heures à nous défouler.

À mon arrivée, Arizona est déjà là.

Arizona : Prête ?

Moi : Tu vas encore nous faire grimper dans les arbres ?

Arizona : Non !

Elle rit et me donne un coup de coude dans les côtes.

Arizona : J'ai mieux. On a rendez-vous.

Moi : Avec qui ?