Diego Jones

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Je suis avec mes frères et une troupe dans le centre quand je sens quelque chose se rompre en moi.

Le lien qui nous unissait à Madyson vient de se briser d'un seul coup.

Je fixe mes frères qui ne comprennent pas.

Lorsque je me tourne vers le château, pensant à une attaque, mon souffle est coupé par la vue.

Toutes les personnes nous entourant fixent la fenêtre de notre épouse.

Madyson pend à la fenêtre, son corps pendu à une corde.

Mon loup hurle tandis que mes frères partent à toute vitesse la retrouver.

Je les suis sans m'en apercevoir.

En arrivant dans sa chambre, je constate son état.

Mes frères tirent sur la corde pour la faire descendre, mais ils n'y parviennent pas.

Madyson est blanche, ses lèvres sont bleues et ses yeux, grands ouverts et vitreux, plongent dans les miens.

Je saute jusqu'à la barre de rideau que j'arrache du mur, renversant le corps de notre compagne dans les bras d'Elliot.

Sebastian pleure en la suppliant de revenir.

Elliot retire la corde autour de son cou avec empressement.

Moi, je reste là.

Figé, je ne parviens plus à bouger.

Je suis responsable, je le sais.

Mes frères ont respecté son consentement alors que moi...

Je l'ai violé.

Sebastian, dont la tristesse laisse place à une rage, se tourne vers moi.

Sebastian : Que lui as-tu fait ?!

Moi : Je...

Sebastian : Dans les jardins ! Que lui as-tu fait ?!

Il me fonce dessus, me plaquant au mur et m'assénant une droite.

Je ne ressens rien, il devrait le savoir.

Cependant, une douleur au cœur me prend et me donne la gerbe.

Elliot : Il faut qu'on la réanime, Seb !

Sebastian : Occupe-t'en !

Notre frère commence alors le massage cardiaque ainsi que du bouche-à-bouche.

Le corps frêle de notre compagne remue au rythme du sauvetage d'Elliot.

Ce dernier pleure aussi.

Je n'ai jamais vu mes frères pleurer, c'est une grande première.

Sebastian me fixe dans les yeux puis recule tout en ne me quittant pas du regard.

Ne comprenant pas ce qui lui arrive, je me touche la joue.

Avec effroi, je constate que je pleure, moi aussi.

Non ! Jamais !

Moi : Sauve-la.

Elliot : Tout ça est ta faute ! Pauvre con !

J'acquiesce doucement puis dans un élan de détresse, je le pousse pour prendre le relais.

Ma compagne doit vivre.

Elle me doit des décennies de bonheur.

Oh, ma louve, tu vas m'offrir le bonheur et je t'offrirais le monde entier !

Louve des enfersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant