| 𝟔- 𝐝𝐞 𝐝𝐨𝐮𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥𝐞 𝐚̀ 𝐩𝐡𝐲𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 |

529 31 95
                                    

Sur ces mots de ma chère génitrice, je couru m'enfermer dans ma chambre. Je l'haïs, je la haïssais du plus profond de mon âme. Plus que je ne détestais mon père, car j'estime qu'elle est aussi responsable de ce qu'il m'a fait, donc elle a ce poids en plus de celui de me battre au quotidien depuis plus de 15 ans.

Les cris et les paroles de ma mère résonnent encore dans ma tête, tout comme la douleur de sa coupure sur ma cuisse et celle de ses poings sur mes bras datant d'il y a quelques jours. Et les souvenirs de mon père me hantent, me rongent encore plus qu'avant depuis que j'en sais plus. Depuis que je sais que la seule personne à m'avoir protège est un homme que je connais a peine. Sinon personne ne me protège, je suis invisible pour eux comme si ma souffrance n'existait pas.

J'attrape ma lame, caché dans une boîte de tampons dans ma chambre, froide et tranchante comme à l'habitude. Ma seule échappatoire. Certains se drogue ou boivent comme ma mère, moi je fais ça. Je trouve ça mieux, au moins je ne me fais du mal qu'à moi même et pas aux autres autour de moi. Je regarde ma peau, déjà marquée par les fois précédentes, le premier trait pique, mais me soulage. Le deuxième trait brûle, mais me soulage encore plus. Troisième et quatrième trait, le sang se met à couler. La jouissance de cet acte est indescriptible, la douleur physique est présente, certes mais elle soulage le mental. Il vaut mieux avoir mal physiquement que mentalement, et de toute manière, c'est devenu une addiction. A chaque fois que j'ai mal j'y pense et je le fais parfois sans même y réfléchir.

Je m'endors de cette manière, allongée, le bras gauche taillée, comme souvent depuis plus de 3 ans.

Je me réveille le lendemain vers 8h et commence à 10h avec mon cours de littérature anglaise. Avec ma spécialité littérature j'aurai cours avec lui tout les jours donc il faut m'y faire. En sois ça ne me dérange pas de le voir maintenant que je sais qu'il ne m'a rien fait mais j'ai comme l'impression de revoir une partie de ma vie, partie que je préférerai oublier. En plus de cela, il est l'ami de mon père alors je reste méfiante à son égard. On est jamais ami avec quelqu'un par hasard, il y a forcément des points communs et mon père n'a pas une once de bonté en lui, il n'a que de la noirceur alors Ares doit avoir ce côté là aussi. Pour autant il n'a pas l'air d'être un drogué ou un alcoolique, je reconnais ces gens a force. Même quand ils sont sobres, ils sont repérables, l'habitude sûrement.

Je me maquille légèrement, mascara et anti cerne seulement. Je n'ai guère envie d'être superficiel, surtout pour aller en cours ce n'est pas le lieux. Je met le même uniforme qu'à l'habitude et noue mes cheveux châtain clair en queue de cheval.

En sortant de chez moi, je croise ma mère qui ne prend ni la peine de s'excuser pour ses paroles de la veilles, ni de me souhaiter mon anniversaire. Nous sommes le 15 septembre et j'ai 18 ans. Je n'ai pas l'intention de le fêter, avec qui de toute manière ?

Arrivée devant l'école, j'aperçois une voiture garée devant dont le conducteur ne fait signe. Je m'en approche et voir Ares, il a donc décidé de me coller aux baskets.

- Monte jai quelque chose pour toi Jemma. Me lance-til en descendant sa fenêtre

J'entrais dans sa voiture légèrement méfiante

- c'est ton anniversaire si je ne me trompe pas ? Tu aimes toujours la tarte aux fraises comme quand tu étais petite ? Me demanda-t'il en sortant une boîte venant d'une pâtisserie. Il s'en rappelai... il se rappelai de ce petit détail insignifiant et m'avait acheté un gâteau, chose que ma mère n'a pas fait depuis des années. J'étais touchée par son action, il avait pensée à moi aujourd'hui pour mon anniversaire. Je rougis bêtement devant la boite

- sois pas si gênée pour si peu

- c'est très gentil Ares, merci beaucoup. Et désolé de t'avoir mal parlé hier, je n'aurai pas du tu n'avais pas de mauvaise intentions envers moi.

- c'est compréhensible après ce que je t'ai dit que tu aies réagis comme ça je ne t'en veux pas t'inquiète pas. Et si jamais tu as besoin de parler de quoi que ce soit je suis là hein ?

- merci c'est très aimable à toi

Je commence à manger ma tarte aux fraises lorsqu'il m'interpelle

- hey, Jemma, retrousse tes manches. Me dit-il sur un ton inquiet... merde, il avait vue...

Je ne pouvais pas nier ou dire non pour retrousser mes manches, ça aurai fait suspect de toute manière alors je m'exécuta.

Son regard se figs lorsqu'il vit la quantité de cicatrice que j'avais, et surtout les 6 coupures fraîches datant d'hier, saignant encore légèrement.

- Mon ange pourquoi tu te fais ça à toi même ? Me dit il en sortant des compresses désinfectantes

- pour tout un cas de raisons... je ne voulais pas trop lui en dire, j'appréciais beaucoup cet homme mais pas assez pour parler de ça

- je comprend que tu ne veuilles pas en parler, mais comme je te l'ai dit concernant ton père si tu veux m'en parler je suis là pour t'écouter et t'épauler. Je peux ? Me demanda-t'il en désignant ma plaie pour la désinfecter.

J'hocha la tête en signe daccord et il déposa la compresse contre mes coupures. Ça piquait mais le contacte avec sa main sur ma peau adoucissait le picotement. Je pense que pour la première fois de ma vie, j'ai senti qu'on tenait à moi et qu'on voulait mon bien.

- merci...

- ne me remercie pas pour si peu. Et, si tu veux me parler ou si t'as un problème, appel moi à n'importe quel moment. Me dit-il en me tenant un papier sur lequel était écris son numéro de téléphone

- tes pas obligé de faire tout ça pour moi tu sais...

- je t'apprécie beaucoup Jemma je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, et je me sens un peu responsable de toi.

Je lui souri, encore touchée par ses mots et nous quittions sa voiture pour aller en cours.

Durant son cours, nous n'arrêtions pas de nous regarder, il m'interroger beaucoup et me donner confiance en moi concernant mes réponses. J'aimais l'effet qu'il avait sur moi, le fait de me sentir plus confiante et sure de moi.

- hey Jemma ! M'interpella un garçon de ma classe, Jayden je crois, pendant que Ares était de dos entrain d'écrire au tableau. Je me tourna vers lui pour lui demander ce qu'il voulait.

- arrête de sucer le prof en répondant à toutes ses réponses, jvais être jaloux je veux bien que tu me suces la bite aussi.

- ferme la batard et trouve toi une pute pour faire ça avec ta tête de puceau

Je ne me laissait pas faire mais ses paroles me blessaient tout de même, ce n'est jamais agréable de recevoir ça.

Teacher's petOù les histoires vivent. Découvrez maintenant