𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟖❦

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                        ꧁𝐈𝐑𝐌𝐀꧂




Les rayons du soleil frappent si fort mon visage que ma vision devient quasi impossible sans que je ne plisse entièrement les yeux. Évidemment, je n'ai pas pensé à prendre des lunettes de soleil.

De mieux en mieux.

Sérieusement, j'aurais dû deviner que cette journée serait un cauchemar à partir du moment où je suis sortie de chez moi et qu'un pigeon m'a chié dessus. Qui est l'idiot qui a dit que c'était un symbole de chance ? Parce que, croyez-moi, je suis en train de prouver que c'est juste une superstition bidon.

Ma migraine quand à elle , est toujours fidèle au post . Ça fera bientôt une semaine. Même après avoir pris du repos , je suis toujours secouée par les événements précédents , cela me rend vulnérable émotionnellement parlant et même physiquement, je me sent fatigué .

Je le sais . Je n'ai pas pu faire mon deuil , et c'était hors de question que je reste renfermée sur moi même et déprimée . Il fallait que je me bouge , ce connard ne va pas se tuer tout seul .

Cependant une chose ne cesse de me tourmenter . Cela m'empêche même de réfléchir convenablement .

Pourquoi ?

Alexandro me déteste ce n'est un secret pour personne . Et c'est réciproque. Mais je n'arrive pas à expliquer ce sentiment étranger qui trouble tout mon système nerveux. A chaque fois que mes yeux se pose sur mes poignets bandés , un mélange de frustration et de chaleur inexplicable m'envahît .

Je déteste le fait qu'il se soit introduit dans mon intimité , envahit mon espace personnel . Ce soir là , besoins d'être seule . Et je n'avais surtout pas besoin que quelqu'un prenne soin de moi . Mais ce que je déteste par dessus tout c'est le fait qu'il m'ait vu dans cet état .

Si vulnérable .

Si Faible .

Un complexe d'infériorité s'installe en moi . Je n'ai jamais vu Alexandro flancher . Même pas une seconde , il ne s'est jamais aventuré au de la de sa personnalité habituel . Et cela me rend folle . Je veux que l'on soit à égalité.

Je soupire et passe ma main sur mon visage . Ce qui est encore plus pénible, c'est cette mission insipide, saveur ennui avec un supplément de fatigue.

Depuis ma conversation avec Eva , je n'ai rien découvert que je ne savais déjà . Rien qui ne mérite de l'attention. Ce qui rend cette mission désespérément monotone.

Je jette un coup d'œil à mon téléphone .

Midi .

Ça tombe bien, j'ai un peu faim. Je quitte la voiture en prenant mon sac. J'ai pris un sac à main avec moi aujourd'hui. Comme je n'avais pas trop d'appétit ces derniers temps, un médecin m'a prescrit des cachets. Je ne voulais pas les laisser traîner sur les sièges de la voiture. Puis, ce sac est joli. Il traînait accroché au mur depuis un bon moment, alors je me suis dit que c'était l'occasion de le sortir.

En plus ça fait " plus femme " . Fernanda serait fière .

Ou pas . Cette vielle dame a toujours de quoi se plaindre . J'ai l'impression qu'elle n'est jamais satisfaite .

Ou c'est juste avec moi .

Je fourre mon téléphone dans ma poche arrière de mon jean cargo et tiens mon sac d'une main . J'arrive devant un stand de sandwichs .

Je ne suis pas fane de la bouffe de rue mais en observant ma cible , j'ai eu le temps de remarquer que cette dame était très propre dans son travail .

Avenida MexicoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant