Chapitre 15 - La douleur Partie I

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Eydan

Je souris à Elys, sachant pertinemment que je n'écouterai pas son conseil, puis je me tourne vers Eliott, prêt à lui proposer d'aller défaire nos sacs. Mais je m'arrête, attendri, en le voyant endormi contre moi.

- Tu l'as épuisé, me taquine Nahele en ricanant, rapidement suivi par mon traître de frère.

- Ha ha ha... très drôle, dis-je en secouant la tête, bien que je ne puisse retenir un sourire. D'ailleurs, Elys, à qui d'autre, à part Endy, Matteo et Nahele, as-tu parlé de moi ? je demande, comptant sur mes doigts. Pas besoin de nier, il t'a vendu dans la voiture.

- Personne... je te promets, c'était le dernier, me jure Elys, avec un sourire malicieux, tel un chat satisfait. Mais... je ne peux pas exclure que les parents le sachent. Et peut-être Klaus aussi. Mais je te jure que je n'ai jamais eu cette conversation avec eux.

- De vraies commères dans cette famille, je te jure...

- Toi le premier, murmure Eliott d'une voix ensommeillée, un léger sourire aux lèvres.

Encore somnolent, il se redresse et s'étire avant de m'adresser un sourire.

- On va défaire nos sacs ? Après, j'irai préparer la maison pour leur retour, ajoute-t-il en posant sa main sur ma cuisse.

Je ne peux m'empêcher de sourire en sentant la chaleur de sa main se diffuser dans ma jambe. Sans un mot, je prends sa main dans la mienne et me lève, l'invitant à faire de même, tout en ignorant les regards d'Elys et Nahele qui pèsent sur nous.

En moins d'un quart d'heure, nous avons tout rangé et Eliott est reparti chez lui. Je profite de ce moment pour rejoindre les garçons, toujours installés dans le salon comme si rien n'avait bougé.

- Alors ? demande Elys, à peine ai-je pris place à ses côtés.

- C'était merveilleux, je lui avoue sans détour, incapable de dissimuler ma joie, ce qui déclenche des rires autour de moi. Il embrasse super bien...

- Ouais, ça se voit ! ricane Nahele, juste au moment où notre père ouvre la porte d'entrée.

- Qu'est-ce qui vous fait rire ? demande-t-il en fermant derrière Klaus, qui entre d'un pas traînant, un sac de voyage nonchalamment posé sur l'épaule.

- Une connerie, je réponds rapidement, avant que Nahele ou Elys n'aient le temps de sortir une vraie blague.

- Tu restes dormir ici ? demande Elys à Klaus, qui se dirige déjà vers le couloir menant aux chambres du rez-de-chaussée, dont la sienne.

- Ouais... grogne Klaus sans se retourner, laissant deviner qu'il est de nouveau dans une mauvaise passe.

Notre père s'installe sur le canapé à côté de nous, passant un bras derrière mes épaules.

- Eliott est déjà parti ? demande-t-il.

- Oui, ses parents et sa sœur arrivent ce soir. Il voulait préparer la maison pour les accueillir comme il faut.

- Ok. Et votre petite virée, ça lui a plu ?

- Il a adoré, mais je pense qu'il n'a pas très bien dormi. La nuit à la belle étoile, ce n'est pas trop son truc, je ris en me souvenant de sa consternation quand il a réalisé qu'il n'y avait pas de tente dans mon sac.

Cela fait à peine trois heures qu'Eliott est rentré chez lui, et il me manque déjà terriblement. C'est donc sans retenue que je me précipite sur mon téléphone dès qu'il vibre, m'annonçant l'arrivée d'un nouveau message.

Tu m'as exténué... – Eliott

J'aimerais te dire que je suis désolé
mais ce serait un mensonge – Eydan

One day, Day one #1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant