la prise de conscience

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L'ironie de la situation me frappait à mesure que je réalisais ce qui venait de se passer. Après tout ce travail, toute cette détermination, tout ce sacrifice, mon corps avait lâché. J'avais poussé mes limites trop loin, et mon corps m’avait trahi. J'étais si proche du but, à quelques heures de la fin, mais j’avais craqué. Le dernier jour des partiels, tout avait basculé.

Quand j'ai repris connaissance, j'étais au sol, entourée d'étudiants et de surveillants affolés. Une douleur sourde résonnait dans ma tête, mais le pire était cette sensation de vide. Tout était flou autour de moi, les voix, les visages, tout semblait lointain. Je n'avais plus la force de me relever. L’une des surveillantes, visiblement paniquée, s’approcha de moi et cria :

— Appelez une ambulance ! Elle ne va pas bien !

Je me suis laissée glisser dans l’inconscience, épuisée, incapable de lutter davantage.

Le trajet en ambulance se déroulait dans une semi-conscience. Les lumières clignotantes, les bruits de la rue, tout me paraissait si lointain.
Dans la chambre d’hôpital, allongée et vidée de toute énergie, je réalisais à quel point je m'étais perdue dans cette course. J'avais tout donné, jusqu'à me négliger. Mais pour quoi ? Pour qui ? Tandis que je me remémorais le visage de ma mère, un profond sentiment de culpabilité me submergea. Avais-je vraiment fait le bon choix en me sacrifiant ainsi ? Ou avais-je simplement couru vers ma propre destruction ?

Je restais là, immobile, les yeux fixés sur le plafond blanc, me demandant si tous ces sacrifices en valaient vraiment la peine.

Chronique de Fa, L'étudianteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant