Chronique de Fa, L'étudiante

Règles de Vie et Nouvelle Rencontre

Le lendemain matin, nous sommes toutes parties à nos cours respectifs, impatientes de nous retrouver dans l'appartement pour discuter et établir les règles de vie qui manquaient afin que tout soit parfait. J'avais hâte de partager ma journée avec mes amies, mais surtout de mettre en place un cadre qui nous permettrait de cohabiter sereinement.

Pendant le cours de biologie, chaque matière devenait un terrain fertile pour de nouvelles rencontres et des discussions. Je me souviens d'un moment où le professeur a fait une blague sur la reproduction des cellules, et toute la classe a éclaté de rire.

J'ai rencontré Malick, qui était assis juste à côté de moi. C'est un jeune homme correct, sympa, très drôle, mais aussi beau. Nous avions beaucoup sympathisé, surtout pendant le cours de biologie.

Une fois le cours terminé, je suis rentrée à l'appartement. Nous avons commencé à discuter des règles de vie. Chacune d'entre nous a proposé des idées sur qui ferait quoi : la cuisine (pourquoi pas, même si nous allions manger au restaurant universitaire), le ménage et l'organisation des espaces communs.

C'était un moment convivial, et nous étions toutes d'accord pour établir une routine qui nous permettrait de vivre harmonieusement ensemble.

Cependant, Amina tenait à ajouter une règle importante. Elle affirma avec détermination :

- Il est strictement interdit de ramener des garçons dans l'appartement !

Binette, qui semblait en désaccord avec cette règle, ne prononça pas un mot. J'ai pu voir la tension dans son regard, mais je me suis contentée de l'écouter sans intervenir.

Pour ma part, cela ne me dérangeait pas, car j'étais entièrement concentrée sur mes études et je n'avais pas de petit ami. Je comprenais cependant les préoccupations d'Amina, qui voulait maintenir un certain ordre et une atmosphère propice à l'étude.

- Vous savez, j'ai vécu des expériences où des garçons ont toujours causé des désagréments, continua Amina, son regard déterminé. Je veux que cet endroit soit notre sanctuaire, un lieu où l'on peut se concentrer et s'épanouir.

Binette, avec un petit sourire, répondit :

- Mais Amina, ne penses-tu pas que cela pourrait nous couper de certaines opportunités sociales ? Je veux dire, il ne s'agit pas de faire venir des foules, juste quelques amis...

Pour détendre l'atmosphère, j'ai décidé de parler de ma rencontre avec Malick, vu que je n'étais pas assise à côté d'Amina en classe, puis je lui ai fait une description détaillée. Elle était morte de rire. Amina m'a dit d'un ton taquin :

- Wa fa, diangue ngua boy biii tchirrr !

- Moh Amina, c'est juste un ami, son intelligence me fascine car il a réponse à tout.

- OK, tes yeux disent le contraire, hun.

- Mdr 😂, wa bakhna.

Cela fit sourire tout le monde, et je vis Amina se détendre un peu, même si elle ne lâchait pas complètement son autorité. Nous avons alors validé les règles de vie, bien que je savais que la question des garçons pourrait ressurgir à un moment donné. La discussion s'est poursuivie dans la bonne humeur.

En attendant, j'étais ravie de penser à ma rencontre avec Malick, et je me demandais si cette nouvelle amitié pourrait se transformer en quelque chose de plus, lol.

Puis, pendant un instant, je me suis rappelé que je devais appeler ma mère pour lui présenter mes amies. Aussitôt pensé, aussitôt fait. Elle a pu parler avec Amina et Binette par une salutation affective, puis leur a dit qu'un jour, quand je viendrais à la maison, elles en profiteraient pour venir découvrir notre maison.

Prise de panique après avoir raccroché avec ma mère, je lui ai envoyé une note vocale par WhatsApp où je lui demandais pourquoi elle avait proposé aux filles de venir à la maison alors que, pour l'instant, ce sujet n'était pas d'actualité.

Alors que nous terminions de discuter, nous avons décidé d'aller manger au restaurant universitaire pour le dîner à 19h. J'ai dit à Amina de se tenir prête et de ne pas nous mettre en retard, car elle est toujours coquette et qu'elle mettait trop de temps pour se préparer, même pour sortir manger.

Amina me rétorqua que c'est moi qui ne prends pas soin de moi, pensant que tout le monde devait faire pareil, mais qu'elle est obligée de se faire belle, car on ne sait jamais sur qui on pourrait tomber dehors.