𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕𝐈

2 0 0
                                    

Je ne peux pas fuir éternellement, j'en suis consciente, toutefois j'aimerais prendre du recul pour être pleinement confiante concernant mes réactions.

Il me semble entendre la voix de ma meilleure amie, me suppliant de revenir. Elle crie à pleins poumons, comme si une personne était en danger et au fond je me dis que c'est moi la personne en danger.

Ma crise d'angoisse est un danger pour moi, mais surtout pour mon mental qui déraille certaines fois, je dois bien l'admettre.

Lentement, je me stoppe au milieu du grand chemin blanc pour me retourner vers ses hurlements, car sans m'en rendre compte je me suis mise à courir.

Je baisse la tête, incapable d'affronter leurs regards. Malgré tout, ma respiration est toujours irrégulière et affolée.

Soudain, elle arrête ses cris, comme si elle sentait que j'avais besoin de me concentrer sur ma respiration et mon environnement.

Après de longues minutes de lutte entre moi et ma respiration, je décide de m'allonger dans l'herbe face à moi. J'observer le ciel noir rempli d'étoiles toutes plus resplendissantes les unes que les autres.

J'admire les étoiles depuis mon plus jeune âge et je trouve ces astres passionnants.

Les nuits où je fais des cauchemars sont plutôt rudes, alors je me blottis dans le fauteuil de mon balcon entourée d'un plaid chaud et m'émerveille devant la voie lactée.

Je sors vite de mes pensées lorsque une main attrape tendrement la mienne, avant qu'un corps se colle au mien. Je sens l'odeur de la framboise, mélangée à une douce odeur de vanille et je sais d'emblée que c'est elle.

- Tu connais ton cousin, il va se calmer. Laisse lui du temps et il reviendra vers toi. elle serre un peu plus la paume de ma main

Instinctivement, je tourne mon visage vers l'endroit de notre enfance et il n'est plus là. Je sens un vide en moi et une profonde tristesse, comme s'il m'avait laissé tomber.

Je peux comprendre que mon choix peut sembler irréfléchi, or je suis certaine de ma décision.

Je tourne mon visage vers celui de la personne qui a toujours su me réconforter et je verse des larmes, qui quittent naturellement mes yeux.

Ma respiration se stabilise, mais mon cœur se compresse de nouveau quand je pense au mal que Benjamin doit ressentir. Penser et aider continuellement les autres n'est pas sain, pour moi comme pour mes proches.

Je sais que cette décision n'est pas excellente, cependant je pense à moi et seulement à moi, alors d'une certaine façon c'est l'essentiel.

Nos mains sont toujours liées lorsqu'on se redresse toutes les deux, afin de s'asseoir en tailleur. Mon amie rejette sa tête en arrière, avant d'inspirer profondément pour venir capter de nouveau mon regard.

- Sache que seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin.

- Durant un moment de faiblesse ou de doute, j'aimerais que tu penses fort aux mots que je viens de prononcer. déclare-t-elle d'une voix douce

- Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin. je prononce ces mots dans un chuchotement discret

On se regarde dans le blanc des yeux et tout ce que j'aperçois au fond de ces iris, c'est de l'amour, ainsi que de la bienveillance. Les vaisseaux sanguins dans le blanc de ses yeux sont rouges à cause de ses pleurs.

Elle se tient devant moi avec un sourire rayonnant, alors que quelques minutes plus tôt elle pleurait à chaudes larmes par ma faute. C'est pour cette raison  que j'admire sincèrement ce petit bout de femme.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : 4 days ago ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

𝐒𝐏𝐄𝐑𝐄𝐍𝐙𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant