Chapitre 35

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~ Liam

J'ai passé l'un des plus beaux week ends de ma vie avec la femme de mes rêves, je ne sais pas ce que je ferai sans elle parce qu'avec elle j'oublie absolument tout .

Dans ses bras je m'y sens chez moi et lorsqu'elle me chuchote des mots doux à l'oreille, je m'apaise automatiquement. J'ai trouvé mon âme sœur dans ce monde de fou.

En un beau matin de vendredi, nous sommes tous les deux restés dans mon salon à roupiller, à grignoter et à regarder la télé. C'est alors que la sonnette de mon appartement retentit.

Sachant que je n'attends personne, je me demande bien qui ça peut être j'ai la désagréable surprise de voir Lucas au pas de ma porte qui semble intimidé par mon regard glacial, je me décale pour le laisser entrer, il vient s'asseoir.

Lucas est là, devant moi, les yeux légèrement baissés. Il choisit chacun de ses mots avec précaution, comme s'il marchait sur des œufs. Pourtant, quand il prononce cette phrase, un rire sec m'échappe avant que je ne puisse le retenir.

- Tu devrais vraiment lui pardonner, Liam. Elle a changé.

Je reste silencieux un instant, absorbé par la tension qui envahit mon corps. C'est presque fascinant, la manière dont il peut être aussi déconnecté de la réalité. Ma mâchoire se serre, chaque muscle de mon corps prêt à exploser.

- Pardonner ? Tu as du culot, Lucas. Franchement.

Ma voix est basse, un murmure enragé, mais je sais qu'il capte chaque mot. Son visage se fige, ses traits vacillent sous la surprise. Je le fixe, les poings serrés, essayant de retenir la colère qui gronde en moi, mais c'est peine perdue.

- Toi, tu as grandi dans ses bras ! Elle t'a donné tout l'amour, tout le soutien que j'ai passé des années à espérer sans jamais rien recevoir. À chaque Noël, chaque anniversaire, c'était toi qu'elle prenait dans ses bras. Et moi... j'étais là, invisible.

Je vois Lucas avaler difficilement, mais ça ne m'arrête pas.

- Tu ne sais rien de ce que c'est, Lucas. Rien du tout.

Lucas reste planté là, son silence pesant, presque coupable. Mais ce regard... il n'y a pas la moindre trace de compréhension. Juste cette détermination naïve, comme s'il croyait vraiment que tout pouvait se régler avec un simple pardon.

Un rire amer monte en moi, et je m'avance, le défiant du regard.

- Toi, tu parles de pardon parce que t'as jamais eu besoin de l'obtenir. Pour toi, tout était facile, naturel. Mais moi, je devais me battre pour un seul regard, pour la moindre once d'attention. Et même là, elle détournait les yeux, comme si j'étais un poids.

Je sens mes mains trembler, mais je refuse de détourner le regard. Lucas reste là, silencieux, son visage un mélange d'incrédulité et de douleur, mais ça ne suffit pas pour apaiser la tempête en moi.

- Tu veux que je pardonne ? Pourquoi ? Pour qu'elle puisse vivre en paix avec ses erreurs ? Et moi dans tout ça, Lucas ? Je suis censé oublier ces années où elle m'a fait sentir que je n'étais rien, juste parce que ça arrange ta petite vision du monde ?

Ma voix se brise presque, mais je me reprends, refusant de montrer la moindre faiblesse. Lucas finit par secouer la tête, cherchant visiblement ses mots, mais j'interviens avant qu'il puisse prononcer quoi que ce soit.

- Non, Lucas. Tu n'as pas le droit de me demander ça. Mais je crois bien que je suis content qu'elle n'ait pas été là parce que je me demande quelle éducation elle a pu te donner au point de lever la main sur une femme .

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