Chapitre 9

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BLAKE

Je suis dans ma chambre d'hôtel. J'ai congédié Ryan. Je préfère qu'il aille s'amuser plutôt que de rester à me surveiller. Je suis devant mon ordinateur à regarder des vidéos du Grand Prix de Singapour, notre prochain rendez-vous au calendrier, tout en essayant de manger quelque chose lorsque j'entends la notification d'un SMS.

Miss Rabat-Joie :

Je voulais juste prendre de vos nouvelles. J'espère que ça va. Nous pensons tous à vous. Katalina.

Je souris non seulement pour le message mais aussi pour le nom qui s'affiche. Je pensais l'avoir changé après la soirée au restaurant à Miami..

Blake :

Ça va, je suis sagement dans ma chambre relié à ma copine la perfusion. C'est le grand amour.

Je prends un selfie pour illustrer mon message.

Blake :

Et cessez de vous inquiéter pour moi, je n'en vaux pas la peine. Amusez-vous

Comme réponse, je reçois un selfie collectif avec Katalina au centre. J'avoue que j'aime beaucoup cette photo. Ça me donne vraiment l'impression de faire partie d'un groupe, d'une famille.

Katalina :

Comme vous le voyez, nous nous amusons. Votre prochain podium a intérêt d'arriver vite et cette fois plus d'excuses de maladie 😉 Ps: Arrêtez de dire des bêtises.

J'ai apprécié qu'elle ait été si gentille avec moi, enfin même si je ne me souviens pas de tout. Peut-être que j'ai déliré sa main sur ma joue et son ton rassurant. Maudite fièvre.

À peu près une heure plus tard, on toque à la porte. Je m'attends à ce que ce soit Ryan qui vient prendre de mes nouvelles avant d'aller se coucher. Au lieu de ça je tombe sur Katalina.

— Bonsoir, je ne vous dérange pas vous et votre copine ?

— Pas du tout, elle n'est pas jalouse. Ne restez pas là, entrez.

— Je suis venue vérifier que vous ne faisiez pas de bêtises, ordre du médecin.

— Vous me connaissez, je suis un ange.

— Vous pouvez le faire croire à Helena, pas à moi Blake.

Elle se met à rire. J'ai bien l'impression que ma patronne préférée est légèrement pompette.

— Plus sérieusement vous n'avez pas de nausées ni de vertiges ?

— Non pas vraiment, je me sens juste pas mal faible et même si je suis limite shooté par les médicaments, paradoxalement, impossible de dormir. Du coup je suis devant mon ordi. Asseyez-vous ne faites pas attention au bordel, ni aux mouchoirs.

— Pas de soucis. Qu'est ce que vous regardez sur votre ordina.. oh Blake vous devriez vous reposer voyons.

Je m'assois à côté d'elle. Nos genoux se touchent par inadvertance mais aucun de nous deux ne rompt le contact.

— C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour combattre mon insomnie.

— C'est un peu extrême non ?

— Vous auriez préféré que je regarde des choses plus, compromettantes ?

Je hausse les sourcils deux fois. Elle ferme alors l'ordinateur comme si ce à quoi je faisais allusion venait tout à coup d'apparaître sur l'écran en disant d'une manière dégoutée

All the way 'till the checkered flagOù les histoires vivent. Découvrez maintenant