Chapitre 13

16 2 31
                                    

BLAKE

Nous sommes vendredi et à mon grand désespoir, les prévisions météo se sont avérées exactes, il pleut sans discontinuer depuis que je suis arrivé. Spa est le circuit le plus imprévisible et dangereux sous la pluie. Sa situation dans une cuvette fait que s'il pleut trop, l'eau s'évacue mal et on peut rapidement finir par faire du ski nautique plus que de la Formule 1.

Je crois aussi que la météo est à l'image de mon humeur. Je n'ai pas beaucoup dormi avec ce qui s'est passé hier soir avec Katalina. Je me suis posé pas mal de questions et j'ai du mal à comprendre comment on a pu en arriver à ce qu'elle croit que je voulais terminer dans son lit, alors que tout ce que je voulais c'était passer un moment en sa compagnie.

C'est surtout sa façon de réagir qui m'a laissé perplexe, comme si elle se sentait obligée d'avoir le moindre geste tendre envers moi. Je me suis quand même remis un instant en question, peut-être que j'avais de mon côté envoyé le mauvais signal ? Une chose est sûre je n'ai jamais au grand jamais forcé une fille à faire quoi que ce soit. Katalina me plait oui c'est évident, je pense ne tromper personne en affirmant cela, mais est ce que je suis allé dans sa chambre hier soir dans l'optique de passer la nuit avec elle ? Non absolument pas. D'ailleurs je vais peut-être passer pour un salaud mais à l'heure actuelle, je n'ai pas envie de coucher avec elle.

Ryan à la gentillesse de m'abriter sous son parapluie pendant que nous passons dans le paddock. Je jette un coup d'œil à ma montre, j'ai encore le temps de passer prendre un café pour Katalina.

— Tu m'attends deux secondes ? Je reviens.

Je rentre vite fait et ressort avec le précieux breuvage, Ryan me regarde perplexe.

— Un café avant une séance ? Tu es sûr ?

— Mais ce n'est pas pour moi. C'est pour la cheffe.

Je passe à son bureau mais elle n'est pas là. Bizarre. Il n'y a même pas ses affaires. Je dépose le gobelet en carton sur son bureau. J'attrape un morceau de papier et un stylo et griffonne rapidement un "bonne journée" puis je sors.

— Je ne te savais pas si fayot mec. Tu me déçois.

Il se met à rire.

— Déjà je ne suis pas un fayot comme tu dis et en plus c'est pour un pari que j'ai perdu. Je suis réglo moi, monsieur.

Je lui prend le parapluie des mains en le laissant sous la pluie. Je me retourne en lui tirant la langue et file dans mon box. A l'intérieur, par curiosité, je regarde si Katalina n'est pas là, personne. Bon, je ne dois pas me laisser perturber avant ma séance. A la fin de cette dernière, alors que je discute avec Carlos je lui demande.

— Au fait, je n'ai pas vu notre chère directrice de la matinée tu sais où elle est ?

— Hm ? Oh Kat, elle m'a envoyé un SMS ce matin, elle sera en retard. Je crois qu'elle est malade, elle a dû manger un truc qui n'est pas passé.

Après le débriefing, j'attrape mon téléphone et décide de l'appeler. Répondeur. Ok là, je m'inquiète. Je lui laisse un message.

" Coucou Kat c'est moi. Je viens aux nouvelles, Carlos m'a dit que tu étais malade. J'espère que ça va. Tiens moi au courant dès que tu as ce message d'accord ? Sur une note positive on a fait le meilleur et le quatrième temps tout à l'heure. Je me suis dit que tu aimerais le savoir."

Je commence à me demander si ça a un rapport avec hier soir. Si c'est le cas, ce serait vraiment extrême, mais avec les femmes je m'attends à tout. Au cours de l'après-midi, je n'ai toujours pas de nouvelles. Je me dis que je vais la laisser tranquille.

All the way 'till the checkered flagOù les histoires vivent. Découvrez maintenant