L'écho du chagrin

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Le vent soufflait doucement à travers la fenêtre entrouverte, apportant avec lui une mélodie mélancolique. Dans une pièce plongée dans l'ombre, un homme se tenait là, les yeux fixés sur un berceau vide. Les murs semblaient résonner avec un silence lourd, un silence qui portait le poids d'une perte insupportable. Le parfum des fleurs de deuil, mélangé à la douce odeur de l'enfance, flottait dans l'air, une ironie cruelle qui amplifiait son désespoir.

Il se souvint d'un rire, d'une voix douce qui avait bercé des rêves. La vision de sa femme, rayonnante dans sa joie, lui revenait en mémoire comme un écho douloureux. Chaque instant partagé se teignait de tristesse, une palette de souvenirs heureux, maintenant assombrie par une absence irrémédiable. La douleur, telle une mer déchaînée, submergeait son cœur. Comment pouvait-on perdre une lumière aussi éclatante ?

Ses pensées s'envolaient, errant dans les recoins de son esprit. Une promesse faite, un pacte scellé par l'amour, avait été brisé dans la tragédie. L'image de sa femme sur son lit de mort le hantait, les traits apaisés mais si froids. Il ressentait le vide, une absence qui résonnait dans chaque fibre de son être. Les larmes coulaient, non seulement pour elle, mais pour l'avenir, pour l'enfant qu'ils avaient espéré, maintenant seule dans un monde si cruel.

Un cri de désespoir s'éleva, résonnant dans la pièce vide. L'homme se laissa tomber à genoux, la douleur le submergeant, alors qu'il murmurait son nom. La peine était indescriptible, comme une ombre qui ne le quitterait jamais. Dans sa détresse, il était seul, perdu dans un océan de chagrin, ne sachant comment avancer, ni comment consoler l'enfant qui resterait sans sa mère. La nuit tombait lentement, enveloppant tout d'une obscurité apaisante, mais pour lui, le monde semblait à jamais figé dans une tragédie sans fin.


Une Vie en Quête de MémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant