**Le prix de la paix**
J'ai tant protégé ma paix, comme un trésor caché,
De peur des coups, des larmes à ravaler.
J'ai construit des murs, des remparts, des défenses,
Et j'ai cru qu'ainsi, je garderais mon essence.Mais à force d’étouffer le moindre élan,
Je suis devenue fade, un visage sans élan.
Effacée, discrète, à peine une ombre,
Dans un monde vibrant où mon cœur se dénombre.Je suis là, sans éclat, sans désir flamboyant,
Inintéressante, sans passion, flottant.
Les mots et les rires glissent sans me heurter,
Je suis devenue la calme, la pâle, l’effacée.J’ai voulu la paix, l’abri, la distance,
Mais à force d’éviter chaque souffrance,
Me voilà comme un livre aux pages blanches,
Sans rêves à offrir, sans feu, sans revanche.Pourtant, au fond, j’entends battre un tambour,
Un cri doux qui murmure le retour de l’amour.
Peut-être qu’un jour, j’abaisserai ces murs,
Pour sentir la vie, brute, douce et pure.