Ces douches chaudes, incendies apprivoisés,
Brûlent ma peau sans jamais m’atteindre.
Un vide persistant, un écho glacé,
Rien ne fond, rien ne s’éteint, rien à étreindre.J’aime la rougeur qui marque ma chair,
Comme si elle portait enfin des couleurs.
La vapeur danse, légère dans l’air,
Mais en moi, pas une lueur.Les regards s’arrêtent, inquiets, intrigués,
Quand le curseur grimpe à 55 degrés.
Leur choc, leur murmure, je l’apprécie,
Comme un souffle qui rappelle que j’existe ici.C’est peut-être ça, ma seule étincelle,
Cet extrême qui raconte mes non-dits,
Un secret partagé avec l’eau rebelle,
Quand le reste du monde m’oublie.Et si c’est là ma particularité,
Alors brûlez, brûlez, ô douches insensées.
Car dans ces flammes, je trouve un éclat,
Le seul, peut-être, qui parle de moi.