Le Reflet du Vide

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J’ai souvent aimé, le cœur offert sans retour, 
À m’enlacer de rêves, d’illusions sans secours. 
À chaque étreinte d’espoir, une ombre me frôle, 
Car je ne suis que l’ombre, qu’un détour, un rôle. 

Tous mes amis se glissent dans l’ivresse des liens, 
Des regards qui s’enlacent, des mains dans les mains. 
Et moi, je suis là, simple témoin de leurs feux, 
Un visage en arrière-plan, un éclat silencieux. 

Jamais première option, jamais grand amour, 
Je suis l’éternel peut-être, l’espoir d’un détour. 
Les mots doux se tissent pour d’autres que moi, 
Comme si mon cœur, au fond, ne valait pas la foi. 

Je me disais, autrefois, que je méritais mieux, 
Que l’amour vrai viendrait, me prenant aux cieux. 
Mais aujourd’hui le doute murmure à mon cœur, 
Et si le défaut venait de moi, de ma peur ? 

Suis-je trop effacée, trop froide, trop discrete ? 
Un reflet sans éclat dans les regards distraits ? 
Peut-être est-ce moi, le spectre sans âme, 
L’écho d’un amour sans visage, sans flamme. 

Alors je m’épanche, dans le silence amer, 
Cherchant un miroir où lire un mystère, 
Car aimer, c’est beau, mais se sentir aimé, 
C’est trouver la lumière, ne plus être oublié.

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