Pendant deux ans, j’ai aimé en silence,
Ses yeux bruns, ses boucles, son éclat d’absence,
Dans mon cœur, il était l’évidence,
Un rêve doux, une tendre espérance.Mais le destin, joueur cruel,
A offert son cœur à celle que j’appelle,
Mon amie, ma sœur, sans rébellion,
Je l’ai vue partir, pleine d’admiration.Quatre mois à l’observer,
Elle a pris sa main, sans hésiter,
Et moi, dans l’ombre, j’ai su me taire,
Mon cœur blessé, mais fier de se taire.Neuf mois ont passé, l'amour en sommeil,
Pour elle, il n’était qu’un reflet d’abeille,
Un ami, rien de plus, juste un camarade,
Et moi, j’ai appris, le cœur moins malade.Depuis deux mois, je vis, je respire,
Mon cœur s’est apaisé, sans souvenir à ravir,
Et pourtant, aujourd’hui, j’ai appris son départ,
Elle l’a quitté, sans bruit, sans égard.Mais je suis libre, enfin délivrée,
De cette histoire, de ce passé,
L’amour s’éteint, mais la paix renaît,
Dans ce cœur qui, doucement, se remet.Les boucles brunes ne hantent plus mes rêves,
Les yeux bruns ne font plus de trêve,
Je marche seule, mais avec fierté,
J’ai tourné la page, dans ma vérité.
