À travers les âges...

Ch XIX: Douceur retrouvée

Le déjeuner terminé, nous prenons la route vers la maison de Charly. Le silence qui s’installe dans la voiture est agréable, l'atmosphère détendue. Les arbres défilent, les maisons passent comme un tableau animé. Je me sens légère, comme si tous mes cauchemars s'étaient enfin envolés. L’amour a ce pouvoir de rendre les choses tellement plus douces...

- Quelqu'un a l'air heureuse... dit-il en souriant, les yeux rivés sur la route.

- Et pourquoi pas ? répondis-je en riant.

- Autant que tu es heureuse, autant je le suis... murmure-t-il, tout en me jetant un regard complice. Je souris, touchée, et j’appuie ma tête contre son épaule.

- Lorsqu'on arrive devant sa maison, je ne peux m'empêcher d'être émerveillée par la grandeur de l'endroit. Il gare la voiture, descend et vient m'ouvrir la portière, avec un air de prince charmant.

- Chère madame, dit-il, tout en tendant la main comme un prince. Je ris, amusée.

- Merci, votre grâce... je réponds en tentant de garder un air sérieux. Il éclate de rire à son tour, et je me joins à lui, mon cœur léger.

En entrant, l’extérieur n’a rien à envier à l’intérieur. La maison est magnifiquement décorée, et je suis tout de suite captivée par la beauté des lieux.

- Ta maison est magnifique, Charly, je dis en le regardant, impressionnée.

- Merci, ma belle. Ta chambre est déjà prête. Tu veux aller jeter un coup d'œil ?

- Oui, j'aimerais bien !

Nous montons un escalier en bois qui grince un peu sous nos pas, avant de traverser un couloir. Je m’arrête brusquement en apercevant quelque chose sur les murs. Deux portraits de moi, accrochés là, chaque photo prise au travail. Je me retourne, surprise, et le regarde. Lui, il sourit, un peu gêné.

- Depuis le jour où je t'ai vue, je suis devenu accro à toi, dit-il. J’étais comme un paparazzi, attiré par toi sans savoir pourquoi. J’ai pris ces photos sans que tu ne t'en rendes compte.

- Et... elles sont magnifiques... dis-je, émue.

- Je sais, parce que c’est toi, répond-il en souriant. Je souris de plus belle.

- Alors, où est ma chambre ? je demande, changeant de sujet.

- Euh... là, il dit en ouvrant une porte devant moi. Voilà ! J'ai demandé à la femme de ménage de s’occuper de tes affaires.

- Ah, merci, dis-je en entrant, la chambre est superbe. Et elle est où, cette femme de ménage ?

- Elle ne vient que quand j'ai besoin d'elle, répond-il.

- D'accord... je suis un peu choquée, mais je fais un signe de tête. Et où est ta chambre ?

- Celle-ci. Mais tu peux la garder pour l'instant. Je dormirai sur le canapé, en attendant d’être éligible pour dormir avec toi...

- Quoi !? Tu es sérieux ? Je refuse de dormir seule, dis-je, le visage boudeur.

- Pas la peine de se fâcher... D'accord, d'accord !! Il rigole, visiblement amusé.

- Bien !! Je suis soulagée. Et si on continuait la visite de ton palais ? Je lui lance un clin d’œil.

- Tu exagères, il dit en riant. Il prend ma main et, avec un sourire malicieux, nous reprenons la visite.

J’ai passé une superbe journée. Au moment du dîner, j'ai proposé de cuisiner, malgré la réticence de Charly qui préférait commander pour m'éviter de me fatiguer. Dans l'après-midi, on s’est installés sur le grand balcon, profitant de la vue tout en discutant de tout et de rien. La nuit tombe, et je commence à sentir la fatigue.