guerre

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Carlos, 23 ans, se tenait au milieu de la foule des jeunes recrues dans la cour du camp militaire, scrutant les visages anxieux autour de lui. 

Il repéra Lando, le plus jeune de tous, avec ses 18 ans à peine, dont les mains tremblaient malgré ses efforts pour paraître confiant. 

Lando faisait partie de ces jeunes gens arrachés à l'innocence de l'adolescence, plongés soudainement dans la dure réalité de la guerre. 

Carlos connaissait ses parents, et il leur avait fait une promesse, celle de protéger leur fils, coûte que coûte.

Ce matin-là, le lieutenant s'approcha de Carlos. C'était un homme rigide mais juste, qui connaissait bien ses soldats. 

Il posa une main lourde sur l'épaule de Carlos et lui dit avec gravité :

- Carlos, je veux que tu restes avec Lando. Ne le laisse pas seul, peu importe ce qui arrive.

Carlos hocha la tête, un nœud se formant dans sa gorge. Il savait que cette responsabilité allait bien au-delà des ordres du lieutenant. 

Il se souvenait des larmes dans les yeux de la mère de Lando, et de l'étreinte silencieuse de son père, lorsque le jeune homme avait quitté leur maison. 

Carlos s'était promis intérieurement de préserver l'innocence de Lando, de lui épargner autant que possible les horreurs du champ de bataille.

___

Le jour de leur première bataille, la peur était palpable. 

Les explosions retentissaient comme des coups de tonnerre et le ciel semblait s'effondrer. 

Lando restait figé, le visage livide, incapable de bouger. 

Carlos, le cœur battant, le tira par le bras.

- Reste avec moi, Lando. Tout ira bien, je te le promets.

Ils avancèrent ensemble, se couvrant l'un l'autre, tirant et se repliant sous le feu ennemi. 

Carlos veillait sur Lando comme un grand frère, le guidant à travers le chaos. Chaque fois que Lando semblait vaciller, Carlos le ramenait à la réalité avec un mot rassurant ou un geste protecteur.

Mais les combats étaient d'une brutalité inouïe. 

Les cris des soldats blessés, l'odeur âcre de la poudre, et le choc des corps sans vie qui tombaient sur le sol.

Carlos voyait dans les yeux de Lando une peur qu'il tentait de masquer, mais il savait que le jeune homme était terrifié.

Deux jours plus tard, alors qu'ils tenaient une position défensive, une attaque surprise les força à battre en retraite. 

La panique se répandit parmi les soldats. 

Carlos savait qu'ils ne pouvaient plus tenir ; leur ligne se désintégrait sous la pression. Il prit une décision rapide.

- Lando, on doit partir. Suis-moi !

Ils coururent ensemble à travers le champ, esquivant les balles et les éclats d'obus. Les explosions secouaient le sol sous leurs pieds. 

Le souffle court, Carlos guida Lando vers un petit bois, espérant trouver un abri. 

Mais alors qu'ils s'élançaient dans une clairière, Carlos sentit une douleur fulgurante dans son ventre. Il tomba à genoux, les mains pressées contre la plaie.

- Carlos ! hurla Lando, les yeux écarquillés de terreur.

Il se jeta à ses côtés, la panique montant en lui. 

OS F1 CarlandoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant