Ti amo.

18.

POINT DE VUE DE INÈS ;

📍ITALIE, MILAN
22h34
MAISON GRAND MÈRE.

Cela fait plus d'une demi heure que je discute avec le frère de Léo, il est vraiment gentil et très drôle. Il a toujours des choses à dire sur la mannequin, ce qui m'en fait plus apprendre sur elle.

D'après son frère, c'est une peste mais elle le cache bien.

Alors que nous discutons dans la cuisine, leurs grand mère arrive avec le plat de résistance vide dans les mains.

Elle fait un geste rapide à Alessandro de déguerpir ce qu'il s'empresse de faire avant de me mimer des lèvres « bonne chance ».

- Alors mon petit, commence elle se tournant vers moi. Comment as tu rencontrer ma Léo ?

Un sourire prend place sur mes lèvres lorsque je repense à nos premiers mots.

- La première fois qu'on s'est réellement parlé, je lui avais renversé du café dessus. Dis je en grimaçant.

Katia ne manque pas de rire à ma phrase, je pense qu'elle doit s'imaginer la tête de sa petite fille. Et je peux le jurer, son expression était hilarante mais à la fois effrayante.

- Ne riez pas, j'ai cru qu'elle allait me tuer. Continuai je en ricanant.

- C'est bien ma petite fille ça... Elle attrape un torchon afin d'essuyer le plan de travail. Elle se donne un air de méchante alors qu'elle est d'une douceur. Dit elle en soupirant.

- Pourquoi est ce qu'elle fait ça ? Je demande curieux les sourcils froncés.

Katia se retourne, son torchon dans les mains. Cette dernière plante son regard sérieux dans le miens.

- Léo est une fille fragile, voilà pourquoi. On a trop joué avec son coeur, avec son mental, avec elle tout simplement. Elle marque une pause qui me semble durer une éternité. Le monde du mannequinat est vicieux, mauvais et toxique, elle y a été plongé à ses dix sept ans. Ce n'est pas une vie pour une adolescente, elle avait tant de projet... Finit elle avec un sourire triste.

Les mots de sa grand mère me touche, Léo ne mérites pas tout ce qu'elle a pu vivre même si je pense, que j'en connais la moitié.

- Vous vous aimez, n'est ce pas ? Me demande elle.

Le petit corps de sa grand mère me fait face, j'aperçois une lueur d'espoir dans ses yeux pouvant me faire dire oui sans hésiter, mais ce n'est pas la vérité.

J'inspire en tournant la tête vers le jardin où j'aperçois la brune assise sur le banc regardant au loin.

- Je n'en sais rien, votre petite fille est un mystère pour moi, et je pense qu'elle le restera. Elle est difficile à cerner, donc je ne sais pas ce qu'elle ressent, mais moi, je sais que j'ai envie d'être avec elle, et de lui offrir tout ce qu'elle n'a pas eu.

Les mains légèrement rugueuse de Katia viennent se poser sur mes joues brûlante. Un doux sourire prend place sur son visage.