Chapitre 43 : Un touché de soie

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Gabriel prit doucement Maxence dans ses bras, le soulevant avec une aisance naturelle. Maxence rougit, mais il ne protesta pas. Il sentait les battements réguliers du cœur de Gabriel contre lui, une cadence apaisante qui contrastait avec son propre cœur affolé. Gabriel le porta jusqu'à la chambre et le déposa délicatement sur le lit, ses gestes empreints d'une tendresse presque inattendue venant d'un homme aussi imposant.

— Tu es sûr de vouloir ça ? Murmura Gabriel, ses yeux plantés dans ceux de Maxence, cherchant une dernière fois la moindre hésitation.

Maxence hocha la tête, ses joues rougies par l'émotion.

— Oui... Je suis sûr.

Gabriel sourit doucement, un sourire rare et sincère, avant de se pencher pour embrasser Maxence.

Les doigts de Gabriel trouvèrent les boutons de la chemise de Maxence, s'occupant d'eux avec une lenteur intentionnelle, presque révérencieuse. Maxence le laissait faire, sentant une chaleur douce se répandre dans tout son corps. Quand Gabriel eut retiré la chemise, il laissa ses doigts effleurer la peau douce et pâle de Maxence, explorant chaque détail comme s'il s'agissait d'un trésor.

Maxence, d'abord hésitant, trouva le courage d'imiter Gabriel. Ses doigts tremblants commencèrent à déboutonner la chemise de Gabriel, dévoilant peu à peu une musculature ferme et sculptée. Il se sentit à la fois intimidé et fasciné, mais Gabriel lui adressa un regard rassurant qui dissipa ses doutes.

Quand enfin ils étaient débarrassés de leurs vêtements, ils se glissèrent sous les couvertures, leurs corps se trouvant pour la première fois sans barrière. Gabriel guida chaque mouvement avec patience et douceur, murmurant des mots apaisants à Maxence, qui se laissait porter par ce moment d'intimité.

Les gestes étaient lents, empreints de tendresse, et chaque regard, chaque caresse semblait renforcer le lien fragile mais puissant qui les unissait. Gabriel veillait à ne jamais dépasser les limites de Maxence, guettant le moindre signe de gêne ou d'hésitation.

Maxence, pour sa part, se laissa aller à la découverte de sensations nouvelles, se sentant en sécurité dans les bras de Gabriel. Il ne pouvait s'empêcher de s'émerveiller de la manière dont chaque contact semblait apaiser ses peurs et éveiller en lui des émotions qu'il n'avait jamais imaginées.

Quand enfin leurs respirations se firent plus calmes et que leurs cœurs retrouvèrent un rythme plus posé, Gabriel se laissa tomber doucement à côté de Maxence, un bras encore passé autour de sa taille.

— Ça va ? Demanda Gabriel, sa voix douce mais teintée d'inquiétude. Je n'ai pas été trop... ?

Il ne termina pas sa phrase, mais Maxence comprit ce qu'il voulait dire. Il tourna la tête vers lui, un sourire rassurant aux lèvres.

— Non, Gabriel. Tu as été parfait. Je me suis senti... en sécurité, et je n'ai pas eu mal.

Les traits de Gabriel se détendirent, et il passa une main dans les cheveux de Maxence, jouant doucement avec une mèche.

— Tant mieux, répondit-il simplement, mais son sourire révélait le soulagement profond qu'il ressentait.

Le silence s'installa un moment, apaisant et confortable. Maxence se tourna sur le côté, observant le visage de Gabriel, comme pour graver cet instant dans sa mémoire. Il n'arrivait pas à croire ce qu'il venait de vivre.

— Tu penses à quoi ? Demanda Gabriel, remarquant le regard pensif de Maxence.

Maxence détourna les yeux, un peu gêné.

— C'est juste que... je n'arrive pas à croire que ça vient d'arriver, murmura-t-il.

Gabriel haussa un sourcil.

— Quoi donc ?

Maxence hésita avant de répondre, mais il finit par avouer :

— Que je viens de perdre ma virginité. Avec toi.

Gabriel parut surpris un instant, mais il se contenta de sourire doucement.

— J'espère que j'ai été à la hauteur, dit-il avec une pointe d'humour, cherchant à alléger l'atmosphère.

Maxence rougit légèrement mais répondit avec sincérité :

— Tu l'as été... et même plus.

Le ventre de Maxence choisit ce moment pour émettre un gargouillement sonore, brisant le sérieux du moment. Gabriel éclata de rire, un son rare mais sincère qui fit sourire Maxence malgré lui.

— Je crois que c'est un signal clair, dit Gabriel en se levant du lit.

— Où est-ce que tu vas ? Demanda Maxence, un peu perdu.

— Je vais te préparer quelque chose à manger, répondit Gabriel, déjà en train de remettre son pantalon.

— Oh, tu n'as pas besoin de...

Gabriel lui adressa un regard qui ne laissait pas place à la discussion.

— Reste ici et repose-toi. Je m'occupe de tout.

Maxence obéit, mais il ne put s'empêcher de le suivre du regard tandis qu'il quittait la chambre. Une fois seul, il se laissa retomber sur l'oreiller, un sourire béat sur le visage.

De l'autre côté de l'appartement, Gabriel entra dans la cuisine et ouvrit le réfrigérateur. Il inspecta son contenu, cherchant une idée rapide mais satisfaisante pour nourrir Maxence.

Au bout de quelques instants, sa voix retentit depuis la cuisine :

— Maxence, tu peux venir ?

Intrigué, Maxence se leva et enfila rapidement une chemise ample appartenant à Gabriel. Il rejoignit la cuisine, où Gabriel se tenait devant le réfrigérateur, une expression indéchiffrable sur le visage.

MédusaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant