Gabriel entra dans l'appartement de Maxence, son regard parcourant lentement chaque détail de l'espace. Ce lieu, si modeste comparé au luxe de la tour Castellan ou à son propre penthouse, dégageait une chaleur et une authenticité qui lui étaient complètement étrangères.
— C'est... charmant, dit Gabriel en posant son sac près de l'entrée.
— Ce n'est pas grand-chose, mais c'est chez moi.
Gabriel hocha la tête, le regard toujours rivé sur le salon. Le canapé gris clair, visiblement bien utilisé, donnait une impression de confort. Les livres alignés sur l'étagère témoignaient des centres d'intérêt variés de Maxence, et la lampe vintage ajoutait une touche nostalgique.
— Tu lis beaucoup, observa Gabriel en s'approchant de l'étagère.
— Quand j'ai du temps, oui, répondit Maxence en s'avançant vers la cuisine.
Gabriel passa ses doigts sur la tranche d'un roman de littérature classique, un exemplaire d'Orgueil et Préjugés. Il sourit légèrement.
— Je ne t'imaginais pas fan de ce genre de lecture.
— C'est apaisant, confia Maxence en revenant avec deux verres d'eau. Et toi ?
— Je ne prends pas vraiment le temps de lire, répondit Gabriel en acceptant un verre. Peut-être que je devrais.
Ils échangèrent un sourire, et Maxence invita Gabriel à s'asseoir.
Alors que Gabriel s'installait sur le canapé, il ne put s'empêcher de noter les détails qui faisaient de cet appartement un espace si personnel. Les cadres photo sur le meuble TV, représentant des souvenirs d'enfance ou des paysages paisibles, témoignaient de moments importants pour Maxence. Une plante verte, bien entretenue près de la fenêtre, semblait être l'unique élément vivant dans cet environnement tranquille.
— Tu t'occupes bien de cette plante, remarqua Gabriel, un brin amusé.
Maxence rit doucement.
— C'est ma seule colocataire.
Leur échange léger les détendit, et Maxence se leva pour lui faire visiter le reste de l'appartement.
La cuisine, bien que petite, était parfaitement organisée. Gabriel observa le vase contenant des fleurs fraîches sur le plan de travail et sourit en coin.
— Des fleurs ?
— Je trouve que ça illumine l'espace, expliqua Maxence en se grattant la nuque.
— C'est une touche agréable, répondit Gabriel, sincère.
Ils passèrent rapidement par la salle à manger, où la table ronde et les deux chaises simples donnaient sur une ruelle calme. Gabriel s'imagina Maxence ici, le matin, en train de lire ou de siroter un café.
— Ça doit être un endroit paisible pour réfléchir, dit Gabriel en regardant par la fenêtre.
Maxence acquiesça, les mains dans les poches.
— C'est là que j'écris parfois, ou que je pense à des choses importantes.
Gabriel lui lança un regard intrigué.
— Tu écris ?
— Juste des choses personnelles, répondit Maxence, un peu gêné. Rien de sérieux.
Gabriel ne répondit pas, mais cette nouvelle information le fascina. Maxence semblait avoir tant de facettes qu'il n'avait pas encore découvertes.
Quand ils entrèrent dans la chambre, Gabriel nota immédiatement la sobriété de l'espace. Les murs peints en bleu clair créaient une atmosphère apaisante, et le lit simple, avec ses draps en coton blanc, semblait inviter au repos.
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Médusa
Romansa"Les serpents... Ils me fascinent. Ils sont souvent mal compris. Froids en apparence, mais incroyablement complexes. C'est un peu comme moi, je suppose." - Gabriel.C Maxence Saint-Clair, un jeune homme timide et introverti, obtient un poste prestigi...