𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐧𝐮𝐦é𝐫𝐨 𝐪𝐮𝐚𝐫𝐚𝐧𝐭𝐞-𝐬𝐞𝐩𝐭.❁
POINT DE VUE : NEYLA.
FIVE YEARS AGO :
COLOMBIE, BOGOTA, 21H33 PM.
C'est décidé, il faut que je m'éloigne de Léo.
Le soleil déclinait doucement sur le stade, baignant le terrain d'une lueur dorée. La clameur de la foule était assourdissante, une marée de cris, d'applaudissements et de chants qui s'élevait à l'unisson. J'étais debout dans les gradins, Lissandro à mes côtés, mon cœur battant à un rythme effréné, partagé entre l'excitation de la victoire et un étrange sentiment de vide qui montait en moi comme une marée.
Léo était là, au centre du terrain, entouré de ses coéquipiers. Son sourire était éblouissant, ses bras levés en signe de triomphe. J'avais rarement vu un tel bonheur illuminer son visage, un bonheur si pur qu'il semblait éclipser tout ce qui l'entourait. La foule scandait son nom. "Léo ! Léo !" Chaque syllabe résonnait comme un coup de marteau dans ma poitrine.
Je me surpris à sourire doucement.
Bien sûr qu'il avait gagné.
Je n'avais jamais douté de lui. Léo était comme ça : inébranlable, brillant, toujours en tête. Depuis qu'on était enfants, il avait toujours eu cette énergie qui semblait l'élever au-dessus des autres.
Et moi ? Moi, j'étais là, à ses côtés, discrète, l'ombre qui m'offrait un répit dans mes moments de doute. Mais aujourd'hui, je voyais les choses différemment.
Léo était devenu une étoile, et moi, je n'étais qu'une simple observatrice, une poussière dans cet univers où il brillait si intensément.
Je sentis une bouffée de fierté, mais aussi un pincement douloureux. Léo ne m'appartenait pas.
Peut-être ne l'avait-il jamais fait.Je l'ai toujours su, mais aujourd'hui, en voyant les pom-pom girls se ruer vers lui, les unes plus excitées que les autres, la réalité m'a frappée.
Notre amitié était solide, indéfectible en apparence, mais je savais qu'elle était construite sur une fragilité qu'on n'avait jamais osé nommer. Ce que je ressentais pour lui était trop grand, trop complexe pour être enfermé dans une simple case.
J'étais amoureuse de lui.
Mais lui, non.
Je baissai les yeux un instant, essayant de réprimer la vague d'émotions qui menaçait de me submerger. C'était insupportable, cette dualité entre la joie de le voir réussir et la douleur de comprendre que je n'avais pas de place dans ce tableau.
![](https://img.wattpad.com/cover/365774586-288-k721787.jpg)
VOUS LISEZ
𝗞𝗜𝗡𝗚 𝗢𝗙 𝗛𝗘𝗔𝗥𝗧𝗦
Любовные романыLa douleur s'est enveloppée au tour de ma gorge, étouffant le dernier reste de mon bonheur. De la chaleur de ma chambre, j'ai regardé le ciel ouvert à un orage comme les gouttes de pluie coulant le long des vitres. Après la tempête, l'océan est re...