Mysterious Eyes - En cours de réécriture (Dispo en Broché et Ebook sur Amazon)

Part 39 : Vivre ou mourir

⚠️ Avertissement ⚠️

Ce chapitre contient des scènes de violence, incluant des représentations de persécutions raciales et de genre.

Il est important de noter que ces éléments font partie d'un récit fictif, situé dans un monde dystopique, et ne reflètent en aucune manière les convictions de l'auteur (Donc moi)

Si ces thèmes sont sensibles pour vous, je vous conseille de soit arrêter la lecture, soit de sauter le texte jusqu'à ce que vous arriviez à cette phrase en gras :
[Fin du passage sensible].

Merci 😊

🍂🍂🍂

La lumière dans son dos rend l'ombre de sa silhouette plus impressionnante encore. J'ai la sensation d'être au départ d'une course. Sur les starting-blocks. Je me secoue mentalement, je ne peux rester prostrée à attendre qu'il me dicte aussi comment me comporter. Je n'ai rien fait de mal.

Cependant, c'est avec nervosité que je reprends ma marche. Sugaar est sur mes talons, se cachant dans mon ombre. Plus je me rapproche, plus ma détermination se morcelle, car je sens le regard acéré d'Aden qui m'accompagne. J'ai la sensation que la longueur de mes enjambées s'amenuise.

Presque à sa hauteur, je ne peux pas m'empêcher de lever le nez.Il me surplombe de ses presque deux mètres. Rien qu'en le frôlant, mon corps tremble.

Il inspire.

J'expire.

À peine ai-je le temps de sentir ses doigts se refermer sur mon avant-bras que je l'entends, d'une voix sèche :

— Toi, tu restes là.

D'un simple geste de la tête, il ordonne à Sugaar de partir. Ce dernier soupire, mais obéit. Comment pourrait-il me protéger alors qu'Aden fait de lui ce qu'il veut... d'un contrôle absolu.

Je dévisage Aden. Une fine ligne de sang lui traverse son cou en diagonale. Une petite flamme rouge danse dans le bleu de ses yeux.

— Lâche-moi, lui ordonné-je.

Nous nous défions du regard. J'essaie de me soustraire à sa prise, sans succès. Résolue, je le fixe intensément, tout en cherchant à planquer dans un coin de ma tête les dernières paroles de Sugaar.

Je lâche mes affaires d'une main pour montré un signe de reddition. Je veux seulement mettre fin à cette prise à part.

Il nous fait pivoter et je me retrouve acculée, plaquée contre le mur. Je gonfle ma poitrine d'oxygène, je ne veux pas céder à la panique, mais rester maîtresse de moi-même. Je n'ai rien fait qui mérite un châtiment. Aussi, s'il me touche, c'est qu'il l'a décidé.

— Tu ne crois pas ton ami, affirme Aden.

Je me contente de le fixer, sans répondre.

— Tu es bien idiote.

Je ne veux pas répondre à sa provocation. Je préfère être idiote que dénuée d'âme, comme lui. Je le plains. Les mains tranchées de Larcen ne rachèteront pas la vie qu'il a prise. Aden a laissé cette fille mourir, sans une once compassion. À mes yeux, l'un comme l'autre sont coupables.

Un sourire dur tranche ses joues.

— Tu m'en veux ?

Je suis scotchée. Voilà qu'il s'occupe de mes pensées à son propos ?