Chapitre 8 : « The puppet master is gone. »

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Comment avaient-ils fait pour que la salle soit si belle ? Pour qu'il y ait autant de milliardaire ? J'apercevais Bill Gates et Angelina Jolie, Camille Léonard, l'auteure vedette de mon père, et même Elaine et Chloé. Je me demandais si ma famille leur avait envoyé un avion, si elles avaient dû le prendre ensemble... Ce ne devait pas être le cas, puisqu'aucune d'elles n'avait d'œil au beurre noir. Ceci dit, les maquilleurs peuvent parfois accomplir des miracles. Clément et moi allions les rejoindre, lorsque Olive, la femme de James, vint nous voir pour nous dire que nous devions sortir, et poser pour les photographes. Je grimaçai en réalisant que j'avais complètement oublié cette étape, et que Clément allait probablement détester cela. Je me retournai vers lui, affichant une mine contrite :

- Je suis désolée, tu vas encore devoir jouer la comédie.

- T'inquiète, fit-il en souriant, je vais tellement bien jouer mon rôle que même toi tu vas y croire.

Même si je doutais clairement de cela, j'attrapai son bras, et emmenai mon ami vers le mur couvert des logos combinés la DAC et de la EAC. Dès qu'ils nous virent, les photographes se hâtèrent de nous poser des millions de questions. On m'avait toujours dit de ne pas répondre aux journalistes hormis lors d'une conférence de presse, mais j'avais accumulé tellement de frustrations envers ma propre famille en une seule journée que mes résolutions ne tinrent pas plus de 5 secondes.

- Is it true that you've already read the testament ? (*)

Je souris, car je savais qu'en répondant, j'attirais la honte sur ma famille entière. Cela ne me gênait pas, mais je devais la jouer fine pour ne pas finir totalement reniée à la fin du week-end.

- Well... Apparently, someone was trying to make it disappear so, yeah, we opened it early.

- How did it go ? Répliquèrent-ils en cœur instantanément

J'avais très envie de leurs dire que tout le monde, hormis Lucas et moi-même, avait été lynché par le défunt, et que je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi Lucas n'avait pas été humilié aussi, mais je me retins au dernier moment pour donner une réponse beaucoup plus diplomatique :

- Let's just say that most of the family is euphemistically not very happy, while Lucas won't be sad for a long time.

- Alright and... What about you ? *

Je savais que je ne pouvais pas abandonner mon personnage de fille complètement stupide si facilement. Il fallait que je sorte quelque chose de complètement débile, là, tout de suite, maintenant, et ce que je dis fut à la fois complètement con et absolument vrai :

- Grandpa was my favorite person in the world. Of course I'm gonna be sad for a while !

- We meant... How did the opening go for you ? Reprit une brunette

- Oh ! Right. Let's just say I wasn't expecting what I got. **

Ils pouvaient interpréter ma réponse comme ils le voulaient, de toutes façons. Au moins, ils avaient eu des réponses. Ils continuaient à poser des questions stupides, tout en faisant crépiter leurs flashs autour de nous. Clément et moi posions d'une façon qui ne pouvait pas être interprétée de mille façons différentes, c'est-à-dire que nous nous tenions l'un contre l'autre, son bras gauche autour de ma taille, et j'entremêlais mes doigts de la main droite aux siens. Nous souriions tous les deux béatement, et il m'attira plus vers lui encore pour faire croire qu'il me chuchotait quelque chose à l'oreille. Il avait raison, il jouait particulièrement bien son rôle, et même de mieux en mieux. Je fis semblant de rire, puis le regardai avec les yeux de l'amour (en fait, il suffit de loucher légèrement, et de sourire niaisement). Je levai la main gauche, ma seule main libre, pour effleurer sa joue, et me hissai sur la pointe des pieds (en équilibre sur l'avant des plateformes de mes chaussures. Comment était-il possible que, même avec presque 15 centimètres de talons, mes yeux n'arrivaient toujours qu'à la hauteur de son menton ? C'en était rageant.) et déposai un léger baiser sur ces lèvres.

April By NightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant