Infidèle

22. POV Calvin

Cela faisait seize semaines que je ne l'avais pas vu, seize longue semaines ou je n'avais pas eu de ses nouvelles, seize horrible et interminable semaines ou je ne pensais qu'à elle, à ce qu'elle faisait, si elle était heureuse. Je ne pouvais plus me la sortir de l'esprit, peu importe ce que je faisais, travail, sport ou loisir, c'est elle que j'avais en tête. Même après avoir travailler comme un acharné pour finalement obtenir ma promotion je l'avais toujours en tête et je n'arrivais pas à me réjouir d'avoir finalement obtenu ce dont j'avais envie depuis plusieurs années parce qu'elle n'était pas avec moi pour célébrer.

J'étais partie passé une semaine de vacances chez Aaron pour me changer les idées mais même cela avait été inutile malgré tout leur efforts. Je n'arrivais pas à dormir la nuit et je finissais toujours pas sortir et me coucher sur le trampoline en regardant le ciel comme je l'avais fait avec elle. C'était ici que me retrouvait Kaylee tout les matins et même si elle avait été surprise au début, elle ne me jugeait pas. Je retrouvais une couverture le soir sur celui-ci et elle m'apportait un café le matin alors que j'étais frigorifié.

- J'étais pareil quand j'ai quitté Aaron tu sais, m'avait-elle avouer un matin, je ne pouvais pas dormir non plus. J'étais folle de lui mais j'étais assez têtue pour ne pas le contacter. Je me suis rendue malheureuse pendant cinq mois parce que j'avais trop peur.

- Mais Aaron n'était pas marié.

- Elle est probablement aussi malheureuse que toi à l'heure qu'il est, mariée ou non vous êtes amoureux alors fait quelque chose.

Je n'avais pas répondu et elle n'avait pas insisté. Je n'avais pas reparlé d'elle durant tout le reste de mon séjour chez eux. Je n'avais plus la force d'argumenter contre eux. Ils ne comprenaient pas qu'elle avait fait son choix et que ce n'était pas moi alors je ne pouvais rien y faire. Je ne pouvais pas la recontacter après ce que je lui avais dis, je ne voulais pas qu'elle pense que je veuille être à nouveau l'amant car ce n'était pas le cas, je la voulais pour moi seule et si elle ne pouvait pas le comprendre alors je n'avais rien à faire avec elle.

Je n'avais jamais tenté de la joindre même si son numéro était toujours enregistré dans mon téléphone et que j'en avais eu envie à chaque fois que je relisais tout les messages que l'on s'était envoyé. Je n'avais pas non plus tenté de la voir, même si j'étais régulièrement passé devant la boutique je n'avais jamais eu le courage d'y entrer et j'avais arrêté de me torturer au fil des semaines en arrêtant de venir ici car les souvenirs remontaient beaucoup trop.

J'aurais aimé qu'elle me contacte d'elle même, je savais que si elle le faisait je souffrirais encore plus mais je voulais savoir comment elle allait. Je n'arrivais pas à savoir si j'avais envie qu'elle soit heureuse et que je le serais pour elle car cela voudrait dire qu'elle avait prit la bonne décision. Ou peut être que j'étais égoïste et que je souhaitais au fond qu'elle soit malheureuse et qu'elle se rende compte qu'elle aurait dû être avec moi. Peut-être que je lui manquais autant qu'elle me manquait ou peut-être pas, qu'elle regrettait notre histoire ou non... Je n'arrêtais pas de me poser ces questions et j'avais parfois envie de savoir les réponses et parfois non. Elle avait chamboulé toute mon existence et elle n'était même pas la pour s'en apercevoir...

Je n'avais pas l'intention de la remplacer pour le moment même si Aaron insistait pour que je fasse d'autre rencontre pour me changer les idées. Je lui avait alors demandé si il avait été se changer les idées quand Kaylee l'avait quitté et il m'avait avoué ce que je savais déjà, il n'aurait jamais pu penser à quelconque autre femme et quand je lui avais expliqué que j'étais dans la même situation il n'avait plus jamais proposé cela.

Ces seize longues semaines avaient donc été un enfer, j'avais du mal à m'en sortir sans la voir mais aujourd'hui venait de m'achevé complètement. Ce n'était pas la première fois que je passais dans cette rue, je n'y avais pas mis les pieds depuis un moment mais ce jour la j'en avais eu envie, je voulais me rappeler la toute première fois ou je l'avais invité à prendre un verre. En arrivant près du café j'avais tout de suite entendu son rire. J'avais d'abord pensé que j'hallucinais que ça ne pouvait pas être elle puis je m'étais approché et je l'avais vu, pleurant de rire. Elle avait tellement l'air joyeuse que j'en eu un pincement au cœur, visiblement elle n'était pas du tout dans le même état que moi.